Les groupes français bien partis dans la course à la voiture électrique

Les constructeurs français sont bien partis dans la course à la voiture électrique. Ils sont même plutôt en avance. PSA est le premier européen à commercialiser des véhicules « zéro émission », dès cette fin d'année. Certes, les modèles sont... nippons, puisque développés et fabriqués dans l'archipel par Mitsubishi. Il n'empêche. Cela permet de faire oeuvre de pionnier à bon compte. L'an prochain, ce sera au tour de Renault de se lancer dans l'électrique. La technologie n'est pas ici empruntée à un concurrent - fût-il un allié conjoncturel ! Elle a été développée conjointement par le groupe de Boulogne-Billancourt et son partenaire stratégique, également japonais, Nissan. Différence cruciale avec PSA : Nissan est contrôlé à 44 % par le constructeur au losange et les véhicules de l'ex-Régie seront totalement distincts de ceux de la firme japonaise. Les volumes escomptés n'ont rien de ridicule. PSA espère écouler 7.000 Peugeot Ion et Citroën C Zéro en 2011, 18.000 en 2012, jusqu'à 30.000 par an ensuite. Renault vise, lui, la très grande série. Il table sur plus de 200.000 véhicules électriques annuellement vers 2015-2016. Rien que pour sa petite Zoé, le constructeur au losange mise sur au moins 150.000 unités à cet horizon. Equivalent électrique de la Clio, la Zoé sera une voiture entièrement pensée pour la traction électrique. Contrairement à ses concurrentes, plus ou moins extrapolées d'un véhicule thermique. La production aura lieu à Flins, en région parisienne, à partir de la mi-2012. Utilitaires légersPSA, mais surtout Renault, regardent bien au-delà de l'Hexagone. Renault mise même beaucoup sur l'international. Sa berline Fluence électrique, assemblée en Turquie dès l'année prochaine, sera ainsi destinée essentiellement aux marchés hors de France. Un contrat avec Israël porte sur la bagatelle de 100.000 exemplaires livrés sur cinq ans. Le quadricycle électrique Twizy sera pour sa part produit en Espagne.Maîtrisant elle-même l'ensemble de la technologie, y compris les batteries, l'Alliance Renault-Nissan a même séduit... l'allemand Mercedes (Daimler). Le véhicule électrique figure au coeur des coopérations potentielles entre Renault, Nissan et la firme de Stuttgart, qui ont échangé des participations en début d'année.La maîtrise technologique est une chose, la réussite commerciale une autre. Les inconvénients de la voiture électrique (autonomie limitée, temps de recharge très long sur une simple prise, prix élevé) risquent d'en limiter longtemps la diffusion auprès des particuliers. En revanche, les flottes d'entreprise peuvent être séduites, sensibles à un coût d'utilisation réduit. D'ailleurs, PSA comme Renault mettent beaucoup d'espoirs sur les utilitaires légers.
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