Irréprochables du point de vue environnemental, les énergies...

Irréprochables du point de vue environnemental, les énergies renouvelables mettent tout le monde d'accord. L'Europe d'abord, qui s'est engagé à produire 20 % de son énergie grâce à des sources renouvelables d'ici à 2020, et dont les différents pays membres subventionnent à tour de bras panneaux solaires et éoliennes. Mais les autres forces en présence à Copenhague ne crachent pas dessus non plus. Pour la Chine, l'Inde comme pour les États-Unis, les renouvelables représentent avant tout des opportunités pour soutenir ou relancer leur économie, ainsi qu'une solution pour renforcer leur indépendance énergétique. Mais l'effet de mode ne suffit pas à doper leur essor. Elles ne représentent pour l'instant que 2,5 % de la consommation d'électricité mondiale, et représenteront, au mieux, près de 10 % de la consommation d'électricité en 2030. Soit l'équivalent de l'énergie nucléaire, dont la contribution est plutôt sur une pente descendante. Plus coûteuses que les énergies traditionnelles, le solaire, l'éolien ou le recours à la biomasse, l'énergie marine ou la géothermie ne se développeront pas sans accord international sur le climat. L'élan des investissements déployés dans le secteur a en effet été bloqué net par le ralentissement économique et la baisse des cours des hydrocarbures. En 2009, les investissements dans les énergies renouvelables ont ainsi chuté de 20 % dans le monde, selon l'Agence internationale de l'énergie, et auraient chuté de 30 % sans les plans de relance, dont une part importante a été consacrée à des investissements verts. Les États-Unis ont ainsi consacré 19,9 milliards de dollars, dans le cadre de leur plan de relance, à l'énergie solaire. Ce qui n'a pas empêché la demande de nouvelles installations de s'effondrer. Le prix des panneaux solaires a donc chuté de 50 % cette année, avec l'arrivée en force de la concurrence chinoise et la baisse de la demande. Du coup, BP Solar et General Electric ont annoncé des fermetures de sites de production. Sans le changement majeur que pourrait apporter un accord international sur le climat, les prix des panneaux solaires devraient de nouveau s'effriter en 2010, de 40 %, selon les analystes de la Société Généralecute; Générale. A. R.
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