En Inde, Nicolas Sarkozy annonce 15 milliards de contrats... potentiels

Quinze milliards d'euros de contrats revendiqués par Nicolas Sarkozy en Inde ! Sauf que la plupart d'entre eux restent à finaliser. C'est le cas pour la fourniture de deux EPR et de combustible sur le site de Jaitapur au sud de Bombay par Areva, qui a signé deux accords commerciaux avec son partenaire, le groupe public NPCIL, pour « environ sept milliards d'euros ».Dans le domaine de la défense, un autre enjeu stratégique de la visite d'État de Nicolas Sarkozy, la France n'a rien pu concrétiser en dépit du partenariat stratégique franco-indien. Mais il faut reconnaître que la préparation de son voyage a permis de débloquer certains dossiers, notamment le contrat portant sur la modernisation de 51 Mirage 2000-H indiens (« La Tribune » du 3 décembre). Son montant est estimé à 2,2 milliards de dollars (1,6 milliard d'euros), dont 900 millions d'euros pour les missiles du missilier MBDA. Finalisation au printemps« Les discussions devraient être bientôt finalisées », précise un communiqué de l'Élysée. Selon nos informations, elles pourraient l'être au début du printemps, en mars. Tout comme celles portant sur le programme de missile SRSAM développé conjointement avec les Indiens (entre 1 et 1,5 milliard d'euros). Enfin, le motoriste Safran est en discussion avancée pour participer au programme d'avion de combat indien Kaveri (entre 500 et 700 millions d'euros).Dans l'aéronautique civile, l'Élysée fait état d'un contrat de leasing de 14 Airbus A330 pour Jet Airways (10) et Air India (4) pour un montant de 2,8 milliards d'euros - selon Reuters, ce ne sont pas de nouvelles commandes - ainsi que de la prochaine signature de trois hélicoptères Dauphin pour Eurocopter (24 millions). Enfin, Michelin investira 600 millions d'euros dans une usine de pneus dans l'État de Tamil Nadu (Sud de l'Inde). Par ailleurs Christine Lagarde a demandé à l'Inde de libéraliser son marché dans les secteurs du commerce et de l'assurance. La ministre des Finances milite pour une ouverture du marché indien aux enseignes de la grande distribution, Carrefour en tête. La législation est encore très contraignante. Au grand dam des Walmart, Tesco et autres Carrefour qui tous lorgnent les 500 milliards d'euros du marché indien du secteur et ses 10 % de croissance annuelle. Pour l'heure, les enseignes étrangères ne peuvent y ouvrir en solo des hypermarchés.
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