Vous protégez votre profil sur Facebook, mais est-ce le cas de votre nièce aux 1.500 amis, prête à partager ses photos avec la terre entière ? Pour pouvoir échanger sur Internet avec ses proches sans craindre de voir son intimité livrée à la curiosité d'inconnus, deux jeunes ingénieurs ont créé Famicity, un réseau social sécurisé destiné aux familles. Ouvert au public en septembre 2009 après deux ans de développement, ce site revendique déjà 60.000 membres. Dans une charte de confidentialité enregistrée auprès d'un huissier, Famicity s'engage à ne pas exploiter les données personnelles à des fins commerciales, à ne pas autoriser les moteurs de recherche à indexer les contenus personnels et à permettre aux membres d'effacer définitivement tous leurs contenus et leurs traces. Gratuit, le site, à l'interface claire et soignée, permet de créer son arbre généalogique, de publier ses photos, de partager ses humeurs, de communiquer par messagerie instantanée et électronique. Un agenda rappelle les anniversaires. Des vidéos d'aide guident par exemple les seniors, peu familiers des réseaux sociaux. Option payanteMalgré la présence de quelques bannières, la start-up ne veut pas fonder son modèle économique sur la publicité classique. Elle compte s'appuyer sur des partenariats commerciaux, à travers du publi-rédactionnel sur des sujets intéressant les familles, comme le soutien scolaire, dans sa rubrique Chroniques. Famicity lancera aussi prochainement un service payant comprenant un coffre fort numérique doté d'un espace de stockage de 10 Go pour 60 euros par an et offrant la possibilité de partager des vidéos. Enfin, le site compte miser sur l'affiliation avec la création de listes de cadeaux que vous souhaitez vous faire offrir, et ainsi percevoir des commissions sur les achats effectués sur les sites partenaires. Famicity espère atteindre 400.000 membres l'an prochain et 2 millions en 2013. La jeune pousse compte lancer une application pour iPhone et iPad au premier semestre 2011. La start-up a besoin de recruter des développeurs et des commerciaux. Pour cela, elle cherche à lever 1 million d'euros auprès de fonds d'investissement. Delphine Cuny

latribune.fr

06 Déc 2010, 23:25

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