Londres veut baisser ses impôts pour garder ses entreprises

Dans un pays aussi centralisé que la Grande-Bretagne, l'immense majorité des grandes entreprises est installée à Londres. C'est d'autant plus vrai que la capitale britannique, contrairement à Paris, est géographiquement très étendue. Les multinationales ont donc le choix entre les centres financiers de Canary Wharf (Barclays, HSBC...) ou de la City (Aviva, BT...), et des emplacements plus lointains (GlaxoSmithKline à la périphérie ouest).Certes, Vodafone, numéro un mondial de la téléphonie mobile, n'a jamais quitté la petite ville de Newbury, à plus d'une heure de train à l'ouest de Londres. Tesco, mastodonte de la grande distribution, campe dans l'Hertfordshire, à une heure au nord de Londres. Mais ces deux fleurons ont toujours un petit bureau de représentation au centre de la capitale.Vittorio Colao, le patron italien de Vodafone, a même fait récemment revenir plusieurs centaines de hauts cadres dirigeants à Londres.La vraie inquiétude de Londres se situe au-delà des frontières. Le départ d'une entreprise comme WPP, qui a déménagé à Dublin il y a deux ans pour des raisons fiscales, avait provoqué un choc. Depuis, plusieurs hedge funds ont quitté la City, pour la Suisse ou l'Asie. « Nous avons vu un flot constant d'entreprises quitter le Royaume-Uni ces dernières années », se plaignait fin novembre George Osborne, le chancelier de l'Échiquier. Il a donc lancé une grande réforme fiscale qui vise à réduire le taux d'impôt sur les sociétés de 28 % à 24 % d'ici à cinq ans, et à accorder des avantages fiscaux à la recherche et développement.Éric Albert, à Londre
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