Les chartistes écartent un rally de fin d'année sur les indices boursiers

En cette fin d'année, les investisseurs scrutent de près tous les éléments susceptibles de leur donner une indication sur ce que sera 2011. D'autant plus que le mois de novembre est venu interrompre la dynamique haussière des indices boursiers entamée fin août. Les chartistes s'accordent pour reconnaître que novembre a marqué une rupture, voire « une déception » si l'on en croit Alexandre Le Drogoff, analyste technique chez Aurel BGC. « Des élements négatifs se sont mis en place sur le court terme », renchérit de son côté Vincent Ganne, de IG Markets France. Et de citer la forte correction sur l'euro-dollar et le retour de la volatilité. Dans un contexte de craintes en Europe sur le risque souverain, l'indice VStoxx évoluait en effet lundi autour de 25 % contre une moyenne historique de 20 % et après une pointe à 31 % fin novembre. Le traditionnel rally de fin d'année - le CAC a bondi de près 7 % en décembre 2009 - semble donc compromis. « Sortie par le bas »Pour Alexandre Le Drogoff, le marché devrait fluctuer sans véritable conviction en décembre autour de ses niveaux actuels. Il attend pour la fin de l'année un CAC 40 compris entre 3.600 et 3.700 points et un S&P500 entre 1.170 et 1.230 points. Les indices ne devraient sortir de ces niveaux (« trading range ») qu'en 2011. À la baisse ou à la hausse ? Pour Vincent Ganne, la dynamique haussière à moyen terme n'est pas remise en cause. L'analyste s'appuie sur le ratio Bund-Dax pour conforter son jugement. Tant que ce ratio suivra une tendance baissière, les marchés actions feront mieux que ceux des obligations. Or, cet indicateur vient de confirmer sa baisse commencée en mars 2009 et devrait donc garder ce cap dans les prochains mois. « Concrètement, cela éloigne la perspective d'un effondrement des indices boursiers », juge-t-il. Autre argument en faveur des marchés actions, la hiérarchie sectorielle en place depuis le début de l'année ne donne pas de signes de retournement. Les secteurs les plus cycliques continuent de faire mieux que le marché. Ainsi, quand le Stoxx 600 européen a grimpé de plus de 7 %, le DJEuroStoxx automobile a avancé de 50 %. Dès lors, le CAC 40 pourrait renouer au premier trimestre 2011 avec les 4.100 points, soit ses niveaux d'avant la faillite de Lehman Brothers. En revanche, pour Alexandre Le Drogoff, « la probabilité la plus forte est d'avoir une sortie par le bas ». Le CAC 40 pourrait ainsi tomber à 3.300 points dans les trois prochains mois et le S&P500 à 1.100 points. En cause : le retour de la volatilité et les forts volumes enregistrés lors des baisses de novembre, signe d'après lui des incertitudes des investisseurs.
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