Quelles pistes pour sauver la Grèce du naufrage ?

L'heure n'est plus aux atermoiements pour la Grèce. Le gouvernement de George Papandréou ne disposerait, selon Credit Suisse, que d'une dizaine de milliards d'euros en caisse pour faire face à une défaillance du marché. Passage en revue des options dont dispose la Grèce.1. Sortir de la zone euro. Depuis la ratification du traité de Lisbonne, il est possible pour un État membre de sortir de la zone euro. Mais cela suppose également de sortir de l'Union européenne (UE). Pour la Grèce, cette option revient à tirer un trait sur les fonds européens. Les bénéfices d'une dévaluation seraient en outre très incertains. Une sortie de la zone euro serait en effet assortie d'une poussée de fièvre sur les taux d'intérêt et risquerait de provoquer des mesures de rétorsions commerciales de l'UE.2. Un plan de sauvetage de l'UE. L'UE dispose déjà d'un programme d'assistance financière dont ont bénéficié l'an dernier la Hongrie, la Lettonie et la Roumanie. L'UE peut ainsi débloquer jusqu'à 50 milliards d'euros. Une autre solution pourrait être de recourir à la Banque européenne d'investissement (BEI) dont le mandat serait temporairement élargi. La BEI, dont les capacités de prêts ont été portées de 45 à 70 milliards d'euros, peut déjà emprunter sur les marchés obligataires et prêter aux gouvernements à des taux inférieurs à ceux pratiqués par les marchés.3. Une intervention de la Banque centrale européenne (BCE). Pour faire face à l'assèchement des liquidités, la BCE a déjà élargi le nombre des actifs qu'elle accepte de prendre comme collatéral contre des liquidités. Elle pourrait parfaitement se porter acquéreuse d'obligations grecques. Le principal obstacle est politique, cette option revenant à recourir à la bonne vieille planche à billets.4. Une ligne de crédit du Fonds monétaire international (FMI). Le FMI pourrait tout à fait venir au secours de la Grèce comme il l'a fait avec l'Islande ou la Hongrie. Il a été créé pour cela après guerre. Il est en outre mieux équipé que la Commission européenne pour contraindre Athènes aux mesures douloureuses qui s'imposent. Le principal obstacle est politique.5. Une émission obligataire garantie. Les grands pays de l'UE pourraient également choisir de garantir des émissions obligataires pour le compte de la Grèce. La BEI, par exemple, serait chargée d'émettre les obligations. L'Allemagne y est pour l'instant hostile alors que la France et l'Italie y réfléchissent. X. H.
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