Décatoire Vicq innove dans les papiers d'emballage alimentaires

À Rouen, le célèbre fromager Olivier emballe désormais ses fromages dans un papier qui n'est plus enduit d'une paraffine d'origine pétrolière, mais d'une cire végétale. Un papier qui lui est fourni par l'entreprise Décatoire Vicq Emballages installée au Mesnil-Esnard, près de Rouen (Seine-Maritime). Il s'agit d'une des innovations de cette PME familiale, spécialisée dans la transformation du papier vierge en papier d'emballage (papier paraffiné, papier kraft, papier mousseline, etc.).« Le recours à la cire végétale est en train de gagner du terrain dans le secteur de l'emballage alimentaire» , souligne Pascal Décatoire, le dirigeant de cette société qui réalise 2 millions d'euros de chiffre d'affaires avec 20 salariés. « Nous remplaçons, précise-t-il, la paraffine minérale à base de pétrole par une paraffine d'origine végétale à base d'huile de palme garantie sans OGM et issue d'exploitations certifiées d'Indonésie. » Les volumes de production attestent d'une progression de la demande : « Nous en produisions 500 kg par mois il y a un an, contre près de 2 tonnes aujourd'hui. » Ce qui représente environ 6 % des tonnages de papier paraffiné produits par Décatoire Vicq. « À terme, ce sera peut-être 100 % de notre activité dans le papier paraffiné, car la paraffine d'origine pétrolière est appelée à disparaître », prévoit Pascal Décatoire.Le Vegepap qui est biodégradable dans un délai de quelques semaines (norme EN 13 432) est candidat pour le label « OK compost », ajoute, pas peu fier, le dirigeant qui met également en avant le caractère collectif de l'innovation : Decatoire Vicq Emballages a en effet réalisé ses premiers essais de fabrication en 2009 pour le compte du groupement de producteurs de papier paraffiné, Micropap, qui a d'ailleurs déposé la marque Vegepap. Ce papier résulte aussi d'un partenariat avec le papetier finlandais Ahlstrom et le producteur néerlandais de cire végétale Paramelt dont le bureau de vente pour la France est installé... à Rouen.Montée en puissanceLe groupement Micropap observe avec intérêt la montée en puissance du papier Vegepap sans éluder la question du recours très controversé à l'huile de palme. « Certes, l'huile de palme a ses détracteurs, mais celle que nous utilisons est issue de palmeraies qui ont le label PEFC. Cela signifie qu'il s'agit de cultures très encadrées, plaide Stéphane Teicher, le secrétaire général. Qu'est-ce qui est le moins mauvais pour l'environnement ? Le Vegepap ou la paraffine d'origine pétrolière ? »Claire Garnier, à Rouen
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