La campagne pour la gestion de Génepierre bat son plein

Qui de Amundi Immobilier, HSBC Reim ou Natixis Asset Management Immobilier (Nami) sera le prochain gérant de la SCPI Génepierre ? Pour le savoir, Me Monique Legrand, mandataire ad hoc de la SCPI, a convoqué une assemblée générale extraordinaire le 31 mars. Faute de quorum, ce qui est probable, une seconde assemblée générale se tiendra courant avril. Avec 300 millions d'euros d'actifs et 10.000 porteurs, Génepierre représenterait une belle prise pour HSBC Reim ou Nami. Aujourd'hui, le gestionnaire de fait, et non de droit, est Amundi Immobilier, issue du rapprochement de Caam Real Estate et Sgam Reim.En attendant, les candidats font campagne. HSBC Reim et Nami s'activent pour diffuser leurs arguments auprès des porteurs de parts de la SCPI. Les deux sociétés s'estiment toutefois lésées, puisque Amundi Immobilier dispose du fichier des porteurs, dont elle ne devrait pas, a priori, se servir, et qu'elle utiliserait le bulletin trimestriel de Génepierre pour faire campagne. Ainsi, peut-on lire sur le site de Nami et HSBC Reim leur « programme ». « Nous avons l'expérience de la reprise de SCPI avec Barclays Bank, indique Marc Pétillot, directeur du développement et des affaires juridiques de Nami. Nous changerons aussi la gestion du patrimoine de Génepierre avec un redéploiement sur des actifs modernes, mieux situés pour résister davantage à la crise et anticiper le changement réglementaire aux nouvelles normes environnementales ».Du côté de HSBC Reim, « notre plan stratégique étant de gérer 1 milliard d'euros, en absorber 300 millions de plus ne nous posera aucun problème, assure Dominique Paulhac, président du directoire de HSBC Reim. Nous travaillerons le patrimoine de Génepierre - qui affiche un taux de vacance de 19 % -, le rééquilibrerons progressivement et reprendrons en direct la gestion des actifs sur douze mois. » Et à toute campagne son lot de promesses : Nami réduira les frais de gestion, donnera davantage de pouvoir au conseil de surveillance de la SCPI. La présidence des assemblées générales sera ainsi dévolue au président du conseil de surveillance et non à la société de gestion. HSBC Reim réduira les frais de gestion de 50 % les deux premières années. Enfin, les deux maisons s'engagent à ne pas transformer la SCPI en OPCI, comme Amundi Immobilier, et à animer le marché secondaire de Génepierre. une situation rareQu'en est-il d'Amundi ? « D'une manière générale, nous ne commentons pas sur la place publique nos arguments commerciaux, déclare Alain Berry, directeur de la communication d'Amundi. D'ailleurs, nous nous étonnons que nos concurrents n'en fassent pas autant. »Si ce type de situation est rare, comment en est-on arrivé là ? Le rapprochement entre Caam et Sgam n'impliquait pas le transfert automatique de la gestion de Génepierre à Amundi (lire « La Tribune » du 23 novembre). De plus, l'Association des porteurs de parts de SCPI (APPSCPI), dont le président est aussi gérant de la société BPJC, qui préside le conseil de surveillance de Génepierre, refuse Amundi Immobilier comme gérant pour des raisons de gouvernance. Elle appelle les porteurs à voter contre Amundi Immobilier et pour HSBC Reim ou Nami, sans préférence. Quoi qu'il en soit, l'avis des huit membres du conseil de surveillance sera fondamental dans le choix du gérant, car il donnera la ligne à suivre. Selon nos informations, HSBC Reim tiendrait la corde. T. S.
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