Barbara Rosenkranz entame avec éclat sa campagne présidentielle

Sa candidature sentait le soufre, elle n'a pas tardé à mettre le feu aux poudres. Barbara Rosenkranz, candidate du parti populiste FPÖ à l'élection présidentielle autrichienne du 25 avril, est depuis jeudi sous le coup d'une plainte d'un avocat viennois, qui lui reproche des propos tenus mardi devant la presse, où elle estimait que la « loi d'interdiction sur le nazisme » en vigueur en Autriche depuis la guerre était « en partie inconstitutionnelle », car elle serait contraire à la « liberté de pensée ». Cette loi fait de toute réutilisation des idées ou des actes du régime hitlérien un délit et interdit également le négationnisme ou la minimisation du nazisme.thèmes xénophobesLa campagne de cette mère de 10 enfants de 52 ans, qui fut la seule députée à voter en 2005 contre la Constitution européenne, commence donc par un coup d'éclat. C'était à prévoir. Car Barbara Rosenkranz est une ultraconservatrice notoire surfant sur les thèmes préférés des populistes xénophobes : l'immigration, l'intégration, la politique familiale, l'Europe. Elle y a ajouté cette semaine le passé nazi de l'Autriche. L'élection présidentielle lui offre une tribune inespérée. Car elle est la seule vraie rivale du président sortant, le social-démocrate Heinz Fischer. Ni les conservateurs de l'ÖVP, ni les Verts, ni l'autre parti populiste, le BZÖ, ne présentent en effet de candidat à un poste surtout honorifique. Et si Barbara Rosenkranz a peu de chance d'être élue, les sondages ne lui promettant que de 21 à 26 % des voix, elle risque pourtant de faire les gros titres de la presse viennoise. R. G.
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