Les Américaines ont mieux résisté à la grande récession

La crise la plus sévère traversée par les États-Unis depuis les années 1930 a eu un coût social phénoménal : plus de 8,4 millions d'emplois ont été détruits par la première économie mondiale depuis décembre 2007. Mais, comme le révèle une étude que vient de publier la Réserve fédérale de New York, les Américaines ont mieux résisté aux vagues de licenciements qui ont sévi à travers le pays. En août dernier, un écart records a été atteint entre le taux de chômage des hommes vivant aux États-Unis, alors inscrit à 11 %, et celui des femmes, qui s'élevait au même moment à 8 %. « Bien que cet écart se soit resserré au cours des derniers mois, il demeure à un niveau historiquement haut », notent les auteurs du rapport.facteurs aggravantsEn décembre 2007, mois au cours duquel la grande récession a officiellement démarré, les taux de chômage des femmes et des hommes s'inscrivaient respectivement à 4,9 % et 5,1 %. La Fed de New York souligne que vingt-deux mois plus tard, soit en octobre 2009, 5,8 millions de postes occupés par des hommes avaient été détruits et 2,5 millions d'emplois tenus par des femmes. « Cette hausse disproportionnée du côté des hommes reflète deux facteurs : une forte concentration masculine dans les secteurs qui ont été le plus durement touchés par la récession », dont l'industrie et le bâtiment, notent d'abord les experts mandatés par la Fed. Deuxième facteur aggravant pour les hommes, nombre d'entre eux « ont intégré ou réintégré le marché du travail - après en avoir été absents pendant une certaine période - en raison, peut-être, d'une chute de leur patrimoine et de leurs économies et ne sont ensuite pas parvenus à trouver un emploi ». Parmi les individus se trouvant dans cette situation tendue figurent surtout des retraités et des étudiants.La Fed de New York note que jusqu'à la récession de 1980, le taux de chômage était traditionnellement plus élevé chez les femmes que chez les hommes. Depuis, la tendance s'est inversée. À l'inverse de l'industrie et du bâtiment, les secteurs de la santé et de l'éducation emploient davantage de femmes que d'hommes et ont continué à prospérer pendant la grande récession. Ainsi, 533.000 postes féminins ont été créés dans ces secteurs, contre 129.000 masculins. Inégaux devant le chômage, Américains et Américaines le demeurent aussi en matière de rémunérations. Selon le département du Travail, en 2008, les femmes percevaient 80 % du salaire moyen des hommes occupant un poste équivalent. Une amélioration toutefois depuis 1979, où ce coefficient s'inscrivait à 62 %.n
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