En 2010, la reprise de l' emploi est là, mais reste fragile

Avec 1.913 projets créateurs d'emploi recensés en 2010, contre 954 projets de destructions d'emplois en 2009, la situation dans l'industrie et les services s'est globalement améliorée : le solde net de la création d'emplois est positif de 25.000 emplois, alors qu'il était négatif en 2009 (100.000 emplois nets perdus). C'est l'enseignement majeur de l'étude réalisée pour la seconde année consécutive par France Industrie & Emploi (F/I/E), cabinet de conseil en ressources humaines et en marketing des territoires que dévoile La Tribune. Les signes de reprise sont palpables dans l'industrie manufacturière, qui a vu le rythme des suppressions d'emploi ralentir. Mais si la filière automobile a recommencé à créer de l'emploi, en particulier vers la fin 2010, la métallurgie, la chimie ou le textile ont eux continué à subir des destructions d'emplois. Autre signal positif, la diminution des annonces de grandes restructurations dans les grands groupes et dans l'Armée par rapport à 2009.Parmi les régions qui ont le vent en poupe en termes de créations d'emploi, figurent dans le top 6 (elles accueillent plus de 50 % des créations d'emplois), le Nord-Pas-de-Calais, Midi-Pyrénées, l'Ile-de-France, les Pays-de-la Loire, l'Aquitaine et Rhône-Alpes. L'étude montre également que la grande majorité des projets créateurs d'emplois en 2010 sont le fait d'entreprises françaises.. et que sur les 11 projets les plus destructeurs d'emploi identifiés en 2010, cinq émanent d'entreprises étrangères, soit près d'un emploi supprimé sur trois. « La reprise est fragile », analyse Michel Ghetti, PD-G de F/I/E. Et celui-ci d'ajouter : « La France est un pays attractif en raison de la qualité de sa main d'oeuvre, de ses infrastructures ou de sa capacité à générer de la valeur ajoutée, mais elle est aussi frileuse, archaïque et trop administrée. Les plans de soutien à la créations d'emploi se traduisent par le versement de subventions publiques qui sont des effets d'aubaine. Il faut démarcher les entreprises pour les inciter à créer des projets sur les territoires ». En 2011, FIE indique que les filières tertiaires devraient être les «plus dynamiques », notamment les assurances et les services aux entreprises, ces dernières ayant choisi d'externaliser une partie de leur activité pour se recentrer sur leurs métiers. Dans l'industrie, les perspectives de croissance sont également fortes pour les activités à forte valeur ajoutée, comme la construction ferroviaire. Isabelle MoreauRetrouvez l'intégralité de l'étude et l'interview de Michel Ghetti sur la tribune.f
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