General Motors affiche toujours de fortes pertes

Les comptes toilettés, allégés de ses actifs «pourris», n'ont pas empêché General Motors d'afficher une... nouvelle perte. Entre le 10 juillet, date de sa sortie de faillite, et décembre 2009, le groupe de Detroit a enregistré un déficit net de 4,3 milliards de dollars (3,2 milliards d'euros), qui inclut toutefois une charge de 2,6 milliards imputable à la couverture santé des retraités, selon le groupe. Sur le seul dernier trimestre, il a perdu 3,4 milliards. L'ex numéro un mondial de l'automobile mondiale demeure lourdement déficitaire en Amérique du nord et en Europe (? 814 millions avant impôts au quatrième trimestre). En revanche, le consortium assure être bénéficiaire dans les autres régions du monde. Sur l'ensemble de 2009, ses ventes ont atteint 7,48 millions de véhicules, en baisse de 10,5 %. Après 90 milliards de dollars de pertes cumulées, General Motors avait déposé son bilan le 1er juin dernier. L'état américain s'était immédiatement porté au secours du géant à terre. Lequel se retrouve aujourd'hui nationalisé, le Trésor américain détenant 61% de son capital. Un paradoxe pour un groupe qui fut le symbole des multinationales américaines, chantre du capitalisme pur et dur ! priorité : rembourser l'état« Notre première priorité est de rembourser l'état. Nous nous sommes engagés à rembourser d'ici juin de cette année, en avance sur le calendrier initial », a indiqué mercredi le directeur financier de GM, Chris Liddell, lors d'une conférence d'analystes. GM précise avoir déjà remboursé 2,4 milliards de dollars au Trésor américain et 400 millions à l'état canadien, sur les 8,3 milliards de prêts publics qui lui ont été octroyés. Chris Lidell s'est montré fort prudent, néanmoins, sur la possibilité de redevenir rentable dès cette année. Même s'il se dit « encouragé » par les baisses de coûts et la restructuration du groupe toujours en cours ». GM a réduit ses effectifs de 30 % et s'est recentré sur ses marques principales - Buick, Cadillac, Chevrolet, GMC et Opel. Il a vendu le suédois Saab et a supprimé Pontiac, Saturn et Hummer. Il se concentre sur l'Amérique du nord et du sud, la Chine, sa filiale coréenne GM Daewoo - qui conçoit et produit des produits à coûts r éduits pour le monde entier - et sa branche européenne Opel. Il a failli céder cette dernière au carrossier canadien Magna. Mais s'est ravisé en fin d'année dernière et a prévu pour elle une lourde restructuration.
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