Charles Mircher veut sauver Heuliez

Charles Mircher affirme « avoir remis lundi un plan » de sauvetage pour Heuliez. L'investisseur, qui intervient à travers sa holding d'investissement Xul, assure être « devenu le premier actionnaire du carrossier en deshérence, en reprenant les parts de BKC ». Il souligne avoir préféré travailler « en silence ». « J'entends présenter un plan de continuation. La société a un savoir-faire et un personnel de qualité. Mon intention est de préserver l'intégrité de cette entreprise (unité économique, essentiel du personnel), ce qui est un préalable sine qua non à son redéploiement », nous expliquait lundi l'investisseur. « Mon point de vue est que Heuliez a souffert essentiellement d'un problème d'apport de fonds propres. La société présente un intérêt important comme assembleur dans le domaine du véhicule électrique », a-t-il précisé. L'homme d'affaires s'était notamment fait connaître l'an dernier en menant la fronde des actionnaires minoritaires contre un projet de recapitalisation chez Anovo, société de maintenance d'appareils électroniques. Il a gagné beaucoup d'argent dans cet investissement.cessation de paiementHeuliez, qui emploie 600 personnes à Cerizay (Deux-Sèvres), s'est déclaré en cessation de paiement le mois dernier et a été placé en redressement judiciaire. Dans sa décision, le tribunal de commerce de Niort (Deux-Sèvres), fixait la fin théorique de cette période au 21 novembre, mais précisait qu'il serait statué dans les deux mois, le 28 juillet, sur sa prolongation éventuelle. Le carrossier avait déjà été placé en redressement judiciaire l'an dernier, avant d'en sortir grâce au projet de reprise par le groupe Bernard Krief Consulting (BKC). Mais celui-ci n'a jamais apporté les 15 millions d'euros promis.Le groupe familial Baelen Gaillard Industrie (BGI) a pour sa part annoncé, le 22 mai dernier, figurer parmi les candidats à une reprise partielle de Heuliez. L'entreprise malaisienne Delamore and Owl Group Companies était aussi sur les rangs, selon le ministre de l'Industrie, Christian Estrosi. Ces deux candidats ont déposé une offre, a indiqué lundi une source à l'AFP.L'avenir d'Heuliez dépend notamment du développement de la Mia, un mini-véhicule électrique présenté au dernier salon de Genève. Certains experts demeurent toutefois sceptiques sur la possibilité pour une PME de mener à bien toute seule de tels projets, sur lesquels les constructeurs engagent des milliards d'euros. L'Etat a promis 10 millions d'euros via le Fonds stratégique d'investissement (FSI).
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