Arkady Dvorkovitch, le principal conseiller économique du président Dmitri Medvedev estime que la Russie devrait pouvoir intégrer l'Organisation mondiale du commerce (OMC) « avant la fin de l'année ». La Russie tente d'intégrer les rangs de l'institution depuis 1993. La procédure d'adhésion prend habituellement de 5 à 7 ans. Mais Moscou négocie, en vain, depuis maintenant 17 ans. Un record. L'entrée de la Chine avait pris 15 ans.Les négociations pourraient franchir une étape significative lors de la visite de Dmitri Medvevdev à Washington le 23 juin où il rencontrera son homologue Barack Obama. Les Etats-Unis demeurent en effet le principal obstacle à l'entrée de la Russie au sein de l'OMC. « Avec l'Union européenne, il n'y a pas de problème », souligne le conseiller économique. Jeu de compromis optimalLes négociations avec les États-Unis continuent de buter sur quatre problèmes : les importations de viande américaine en Russie ; le poids de l'État dans l'économie russe ; la protection de la propriété intellectuelle et l'accès au marché russe des produits contenant de la cryptographie. « Il y a aujourd'hui une volonté politique d'aboutir de part et d'autre dans le cadre d'un jeu de compromis optimal pour les deux parties », estime Arkady Dvorkovitch.Côté russe, l'adhésion simultanée de la Biélorussie et du Kazakhstan n'est plus un préalable. Irrité de voir que les négociations avec l'OMC piétinaient depuis des années, la Russie a engagé des négociations avec les deux anciennes républiques soviétiques pour créer une union douanière. « Nous plaidons toujours pour une entrée à trois mais pas forcément en même temps », explique Arkady Dvorkovitch. « Les entreprises russes ont gagné en compétitivité mais si elles continuent de vivre sous cloche elles resteront inefficaces et mourront lentement », estime Arkady Dvorkovitch qui représente l'aile libérale du Kremlin. Xavier Harel, à Moscou

latribune.fr

08 Juin 2010, 13:04

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