Difficile gouvernance économique

Officiellement Paris et Berlin sont sur la même ligne pour «  délivrer » dans les six mois à venir les réformes du Pacte de stabilité sensées rassurer sur la solidité de la zone euro. Lundi soir, Christine Lagarde et son homologue Wolfgang Schäuble s'activaient pour la seconde fois, aux côtés des 25 autres ministres des Finances, derrière les claviers du « groupe van Rompuy » pour préparer une nouvelle mouture de ce must du menu européen : plus de sanctions financières (comme la suspension des subventions européennes) et non financières (comme la privation des droits de vote au Conseil), plus de surveillance des écarts de compétitivité, le tout en faisant son marché uniquement dans le traité de Lisbonne. Ce « rapport de progrès », qui devait être adopté lundi soir, sera au menu des chefs d'État et de gouvernement les 17 et 18 juin à Bruxelles. Mais en pratique, au moins deux sujets séparent les deux capitales. D'abord Berlin aurait voulu lever d'emblée la ligne d'horizon en posant clairement la possibilité d'une faillite ordonnée d'un État et la restructuration de sa dette, ce que refuse Paris. « On délivre maintenant. Pour la suite, on verra. On ne s'interdit rien de rien  », assure une source diplomatique française. Y.-A. N.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.