Un nouvel actionnaire au « Nouvel observateur » pour acheter « Le Monde »

Jusqu'où ira Claude Perdriel pour s'offrir « Le Monde » ? Le président du « Nouvel Observateur » serait prêt à accueillir un nouvel actionnaire au sein de sa holding SFA (Société française d'assainissement) que sa famille contrôle à 92 %, aux côtés de Denis Olivennes (6,2 %), président du directoire du « Nouvel Observateur » et de SFA, et du « Monde » (1,8 %). Le ticket d'entrée pour le groupe « Le Monde  » (le quotidien, son site, son imprimerie, « Télérama », « La Vie », « Courrier International ») étant désormais valorisé entre 100 et 120 millions d'euros, Claude Perdriel n'a plus les moyens d'y aller seul. Dans un entretien à « Challenges » mi-mai, il tablait sur une mise de « 60 millions d'euros au minimum ». Il a informé la Société des rédacteurs du Monde qu'il avait trouvé un nouvel investisseur qui prendrait une participation dans SFA, a-t-on appris de sources concordantes, comme le révélait le site Electron Libre. Interrogé par « La Tribune », Claude Perdriel se refuse à préciser le schéma financier envisagé. Il nous précise cependant qu'il « recherche un partenaire pour seulement 30 à 35 millions, si possible dans le domaine des médias ». « Mais même si on le trouve, la décision n'est pas prise d'y aller ». Selon la personnalité du futur partenaire, l'opération pourrait être mal perçue par les salariés du « Monde » très soucieux de leur indépendance. Sans compter que, selon « Les Echos », Claude Perdriel table sur le départ de cent personnes s'il remportait l'affaire.SFA, une holding lucrativeNettement moins connu du grand public que « Le Nouvel Observateur », SFA est une holding très lucrative dont le chiffre d'affaires atteint 306 millions d'euros pour une rentabilité supérieure à 10 %. Elle contrôle la filiale SFA dont le fameux sanibroyeur pour WC qui fait, depuis 1970, la richesse de son propriétaire et inventeur Claude Perdriel. Depuis quelques années, la société s'est diversifiée dans les baignoires, jacuzzi et autres douches multifonctions. SFA contrôle aussi le groupe « Nouvel Observateur » (l'hebdomadaire du même nom, «Challenges» et ««Sciences et Vie ») aux côtés des salariés (1,22 %). Ce n'est pas un hasard si Claude Perdriel vient de proposer aux salariés de racheter leur part comme le révèle « La Correspondance de la Presse » qui précise que cette part est valorisée 500.000 euros, soit une valorisation du « Nouvel Observateur » à 41 millions d'euros. Si Claude Perdriel réussit à mettre la main sur « Le Monde », le groupe deviendra une nouvelle filiale de SFA.Pour l'heure, seul le trio composé de l'homme d'affaire Pierre Bergé, du banquier Matthieu Pigasse (patron de Lazard France) et de Xaviel Niel, fondateur et premier actionnaire de Free-Iliad, a officiellement déposé son offre qui avoisinerait les 100 millions d'euros. L'espagnol Prisa serait sur le point de jeter l'éponge, mais l'italien L'Espresso et le suisse Ringier seraient toujours entrain de regarder le dossier. Ils ont jusqu'au 11 juin pour remettre - ou pas - leur copie... S. B.
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