Assurance titre de propriété  : utile ou superflu  ?

Afin de se démarquer de la concurrence, le courtier en crédits Empruntis offre à ses clients une année d'assurance « titre de propriét頻. De quoi s'agit-il ? D'un contrat qui couvre toute imprécision, inexactitude ou erreur portant sur le titre de propriété d'un bien immobilier, remettant en cause la propriété ou la jouissance du logement. Louable initiative, d'autant que l'assurance n'est pas reconduite tacitement : aucun risque de se voir prélever une prime d'assurance une fois la première année passée (sauf à l'avoir demandé, bien sûr).Au-delà de l'aspect promotionnel, ces contrats méconnus valent-ils le coup ? Celui proposé par Empruntis, mis au point par DAS (également filiale du groupe Covéa regroupant Maaf, MMA et GMF), assure une assistance juridique par téléphone, une prise en charge des frais d'avocats jusqu'à 20.000 euros et une indemnisation du préjudice dans les 30 jours et jusqu'à 250.000 euros. à première vue, ce type d'assurance est loin d'être inutile : un achat immobilier sur 50 finit au tribunal.démarches longues Parmi les problèmes que l'on peut rencontrer avec son titre de propriété, les plus fréquents sont la découverte d'amiante alors que le diagnostic était négatif, une extension réalisée par le vendeur sans permis de construire, une annexion d'une partie commune sans autorisation, ou encore une superficie inférieure à celle annoncée. Autres cas, plus rares mais tout aussi gênants : l'ancien propriétaire qui a vendu sans l'accord de son épouse dont il est séparé, ou un créancier qui a mis une hypothèque sur le logement entre la signature de l'acte de vente et le jour de l'inscription au fichier des hypothèques. Les conséquences sont parfois dramatiques puisque l'acheteur n'est plus considéré, dans ces cas précis, comme propriétaire du bien. Pour autant, cette assurance n'est pas forcément nécessaire. Comme le précise un notaire, « notre travail est de vérifier l'identité du ou des vendeurs, l'obtention de permis de construire ou d'annexion, parfois indiquées dans les assemblées générales de copropriété. Une erreur est, bien entendu, toujours possible. Mais les 8.000 notaires de France ont leur propre assurance, et, dans le pire des cas, sont solidaires ». Leur assurance couvre aussi le problème de l'hypothèque, en cas « d'inscription intercalaire ». De même, les diagnostiqueurs sont censés avoir une assurance professionnelle. Et, en cas de vice caché, on peut toujours se retourner contre le vendeur...Reste que les démarches sont souvent longues et complexes et que, dans ce genre de situations, le temps presse. L'assurance « titre de propriét頻, qui coûte une centaine d'euros par an, facilite donc le délai d'indemnisation. Charge à l'assureur de se retourner, par la suite, vers les responsables.
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