Les syndicats espagnols font feu de tout bois

Déclarations fracassantes, courts-métrages, saynètes devant le siège de la Banque d'Espagne, avionnettes survolant les plages, chaînes humaines... Les principaux syndicats espagnols, CCOO et UGT, se démènent pour mobiliser leurs concitoyens en vue de la première grève générale de l'ère Zapatero, prévue le 29 septembre. Selon un sondage paru dans « El País », seuls 9 % d'entre eux auraient décidé d'y participer pour protester contre la politique économique du gouvernement socialiste de José Luis Rodriguez Zapatero et la réforme du travail.Outre la démobilisation due aux vacances, les Espagnols pourraient avoir été démotivés par le fait que cette réforme doit être votée avant même la grève. Pour y remédier, UGT a lancé lundi sur son site Internet une série de dix courts-métrages humoristiques, un brin caricaturaux, avec pour acteur principal le populaire quoique malheureux candidat au concours de l'Eurovision 2008. Leur but est de dénoncer les « mensonges de la crise ».Réseaux sociauxToutefois, la vraie innovation consiste notamment, selon Antonio del Campo, Secrétaire à l'Organisation de CCOO, en « l'utilisation des réseaux sociaux comme Facebook ou Tuenti ».Cela sera-t-il suffisant ? Rien n'est moins sûr, selon Juan Díez Nicolás, professeur à l'Université Complutense de Madrid : « Les Espagnols veulent juste qu'on s'occupe de l'emploi et des revenus. Pour eux, la grève ne servira à rien. Ils sont agnostiques en politique, quand les Français sont toujours croyants ». Gaëlle Lucas, à Madrid
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