Pascal BonifaceDirecteur de l'Institut des relations interna...

Pascal BonifaceDirecteur de l'Institut des relations internationales et stratégiquesParis, Londres et Berlin ont appelé à une conférence sur l'Afghanistan au début de l'an prochain. Comment interprétez-vous cette initiative ?  Les doutes sur le bien-fondé de la présence des soldats de l'Otan en Afghanistan sont de plus en plus forts dans les opinions publiques. C'est particulièrement vrai en Allemagne, impliquée dans le commandement d'une récente opération meurtrière à Kunduz. Même chose, peu ou prou, au Royaume-Uni. Si l'opinion publique peut effectivement supporter des morts et une implication dans des conflits, le fait que l'issue de cette guerre soit incertaine, que la stratégie n'apporte rien de tangible, réduit le soutien dont le gouvernement a pu bénéficier.Mais qu'apporterait cette conférence ? Elle permettrait d'ouvrir le débat sur la nature de la stratégie à adopter sur place et de tenter de faire en sorte que le scepticisme des opinions publiques ne se transforme pas en hostilité? Mais la grande question reste : comment gagner le c?ur des Afghans ? Considérée d'abord comme une libération, l'offensive de l'Otan est de plus en plus vécue comme une occupation. Et le temps ne joue pas en notre faveur, au contraire, la situation se dégrade. L'offensive de l'Otan est vécue comme une occupation.flash interview
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