Réforme bancaire : les représentants syndicaux entendus à Bercy

Ramon Fernandez, directeur général du Trésor, a lancé l’invitation il y a à peine une semaine: au débotté, il a en effet souhaité consulter les syndicats représentants le secteur bancaire quant à l’élaboration de la future réforme. Ces derniers ont d’ailleurs tous eu l’impression que le patron du Trésor voulait aller très vite. Le projet de loi doit être présenté sous peu en Conseil des ministres pour une application d’ici à la fin de l’année, \"sans attendre la mise en œuvre de décisions au niveau européen\", précise la CGT Société Générale dans sa dernière lettre. Le syndicat ajoute que \"la position du ministère était plutôt favorable à la règle Volcker (interdiction du trading pour compte propre) qu’à la règle Vickers (séparation de la banque de détail de la banque d’investissement)\". Le rapport Liikanen, remis mardi 2 octobre à la Commission européenne, préconise, lui, de séparer \"légalement\" \"certaines activités financières particulièrement risquées\" des banques de dépôt.Un désavantage compétitifLe SNB CFE-CGC (Syndicat national de la banque et du crédit) a pour sa part insisté sur l’impact sur l’emploi et sur les relations avec les clients. \"On joue avec l’emploi de 700.000 personnes, dont 10% sont directement concernés par la réforme\", déclare Alain Giffard, son délégué national. Pour le SNB, la France ne doit pas non plus être la seule à mettre en place une telle réforme en œuvre, sous peine de faire face à un désavantage compétitif par rapport aux autres pays européens.La CGT a par ailleurs alerté sur les dangers de \"l’externalisation, des délocalisations, des \"mutualisations\", des fermetures d’agences, après le retrait du financement de secteurs-clés de l’économie comme l’aéronautique et la construction navale\". Elle a enfin sensibilisé le Trésor au fait que Bâle 3 ne présentait pas \"de réelles garanties de stabilité du système bancaire, et qu’au contraire leur renforcement allait entraîner de fortes contraintes qui pouvaient avoir des effets négatifs sur les coûts et le financement de l’économie\". 
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