Le Premier ministre britannique espère redorer son blason sur le dos de l'Europe

Avant de se présenter mercredi devant les militants de son parti, très remontés contre lui, David Cameron, le Premier ministre conservateur britannique, a usé d\'un argument qui marche toujours, l\'anti-européanisme. Il a en effet menacer d\'opposer son veto au budget de l\'Union européenne s\'il n\'était pas conforme à l\'intérêt des Britanniques, assurant au journal The Sunday Telegraph qu\'il ne tolèrerait pas des tentatives \"scandaleuses\" pour l\'augmenter.Des mesures pour limiter l\'immigrationIl suggère aussi une réflexion pour que les 27 Etats membres de l\'Union européenne (UE) établissent deux budgets séparés, l\'un pour les 17 pays de la zone euro, et le second pour les 10 autres, dont le Royaume-Uni. En outre, il a assuré vouloir prendre des mesures pour limiter l\'immigration, un thème qui monte dans une société britannique qui affronte une récession économique.Sa légitimité mise à mal, David Cameron va devoir en effet convaincre les participants au congrès annuel de son parti qui a débuté ce dimanche à Birmingham (centre de l\'Angleterre). Lors de son discours prévu mercredi, il devra défendre son bilan à mi-mandat et rassurer l\'aile droite de son propre parti qui souhaite un retour aux valeurs traditionnelles des tories et un référendum sur l\'adhésion à l\'Union européenne.Le retour des travaillistesLe projet de transformer la Grande-Bretagne se solde en effet sur le plan politique par un retour des travaillistes dans les sondages. Ainsi, celui réalisé par l\'institut YouGov et publié dimanche par le Sunday Times, pointe un retard de 14 points du parti conservateur par rapport aux Travaillistes. Le Labour obtenait 45% d\'opinions favorables contre 31% aux Conservateurs et 8% au parti Libéral Démocrate.Indicateurs atonesLe Premier ministre essuie de sévères critiques pour son incapacité à relancer l\'économie britannique comme il s\'y était engagé à travers des mesures d\'austérité. Contrairement aux pays de la zone euro, la Grande-Bretagne peut dévaluer sa monnaie pour retrouver de la compétitivité.Vers une hausse du risque britanniqueMais l\'ensemble des indicateurs restent atones. \"L\'évolution du PIB au cours des derniers trimestres a confirmé que le Royaume-Uni est enlisé dans la plus longue crise de l\'après-guerre\", soulignaient dans une note publiée le mois dernier, Nathalie Dezeure et Hinda Sobaihi, analystes chez Natixis. \"Selon notre scénario, indiquent-elles, le PIB britannique devrait baisser cette année (-0,3%) et la reprise prévue pour 2013 sera très modeste (+0,8%). Cette absence de croissance pèse sur la consolidation budgétaire et pourrait se traduire par une hausse de la perception du risque britannique.\"
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