Les bilans des équipementiers industriels inquiètent

ctions Les fabricants européens d'équipements industriels sont prévenus. « De nouveaux abaissements de notes de solvabilité sont possibles », avertit l'agence d'évaluation financière Standard and Poor's (S&P), dans une récente étude. Il faut dire que le producteur d'équipements électriques Schneider, le fabricant de câbles Nexans et autres Siemens ou ABB présentent un caractère cyclique. Conséquence de la forte sensibilité de leur activité à l'évolution de l'économie, « les perspectives des fabricants d'équipements industriels devraient demeurer sombres à moyen terme », affirme S&P. Qui s'attend à ce que le ratio « book to bill » (commandes sur livraisons) du secteur reste inférieur à 1 jusqu'à la fin 2009.chute des commandesLes fabricants d'équipements industriels pâtissent des difficultés de l'automobile et de l'immobilier, deux des secteurs les plus touchés par la crise économique. À tel point qu'en dépit de réductions de coûts la marge opérationnelle d'ABB a été ramenée de 16,1 % au deuxième trimestre 2008 à 13,2 % à la fin juin 2009. Et les commandes enregistrées par le conglomérat suisse ont dégringolé de 35 % au cours de la même période. Cette chute des commandes pousse les groupes à baisser leurs prix de vente, afin de décrocher des contrats coûte que coûte. Une guerre des prix qui rogne un peu plus leurs marges.La dégradation des résultats d'ABB n'est qu'un exemple parmi tant d'autres, exemple qui conduit S&P à s'inquiéter de la solidité financière du secteur. Siemens, dont la note de solvabilité a déjà été abaissée par S&P en juin, devrait voir son ratio cash-flow sur dette osciller entre 40 % et 45 % cette année, alors que sa note exige un ratio de 60 %. attitudes témérairesL'inquiétude de S&P est d'autant plus grande que les fabricants d'équipements industriels ont retrouvé de l'appétit pour la croissance externe. En témoigne l'offre du tandem Alstom-Schneider pour l'acquisition de la division Transmission et Distribution d'électricité d'Areva. « Même pour les sociétés bien notées, la marge de man?uvre est restreinte pour financer des acquisitions », insiste S&P. A fortiori pour reprendre la distribution de dividendes ou pour renouer avec des programmes de rachats d'actions, bêtes noires des agences de notation. Que S&P se rassure. Les fabricants d'équipements industriels n'ont nul besoin de racheter des actions pour faire monter leurs cours. Les titres Nexans, Schneider et ABB grimpent de 32 % en moyenne depuis janvier. Une performance deux fois supérieure à celle de l'indice Dow Jones Euro Stoxx 50. Et qui valorise les trois groupes 21 fois en moyenne le bénéfice par action estimé pour 2009. Le DJ Euro Stoxx, lui, se traite sur la base d'un multiple de 13,4 seulement.
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