Les résidences veulent redorer leur image

Depuis leur création dans les années 70, les résidences de tourisme ont trouvé leur place dans le paysage français : avec 651.000 lits, elles représentent 20 % de l'offre d'hébergement touristique française, a rappelé Gérard Brémond, président de Pierre et Vacances, lors du bilan annuel du Syndicat national des résidences de tourisme (SNRT). En 2010, les résidences ont accueilli 13 millions de clients et réalisé un chiffre d'affaires de l'ordre de 2,6 milliards d'euros. Leur fréquentation a progressé de 3 points par rapport à l'an passé. Leur taux d'occupation est ainsi ressorti à 61 % cet hiver et 70 % cet l'été (qui se termine à la fin octobre dans le secteur). « C'est la clientèle française qui a pallié la baisse de la fréquentation étrangère qui génère un quart de l'activité », souligne Pascale Jallet, délégué générale du SNRT. Le temps des défaillances des sociétés exploitantes de résidences semble passé. Entre 2008 et 2009, 16 gestionnaires ont fait faillite. Près de 80 % des résidences concernées ont été reprises par des concurrents. Une quarantaine d'établissements restent en souffrance et la profession cherche des solutions. Richesses mises en valeurLe secteur des résidences de tourisme se prépare désormais à la mise en place de la nouvelle classification qui comprendra, comme c'est désormais le cas dans l'hôtellerie et le camping, une cinquième étoile. Pour Pierre-Olivier Toumieux, président du groupe Lagrange, cette nouvelle classification devrait améliorer l'image des résidences de tourisme. « Trop souvent, les clients potentiels, c'est à dire les familles, ont une image dégradée du produit et ils ne s'imaginent pas que les résidences de tourisme proposent aussi une offre haut de gamme, dotée par exemple de piscines et de spa ». Pascale Roque, directrice opérationnelle chez Pierre et Vacances, estime elle aussi que le nouveau classement va permettre de « mettre en valeur la richesse de l'offre en résidences de tourisme ». C'est important, renchérit Gérard Brémond, car le secteur est fortement concurrentiel. Pour lui, « la compétition doit se faire par la qualité plutôt que par le prix afin de valoriser l'offre des résidences, notamment par rapport à un nouveau concurrent qui est l'hôtellerie de plein air. » L'un des enjeux futurs du secteur sera de réussir à rénover les plus anciennes résidences pour les remettre au goût des consommateurs. H. D.
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