JCDecaux fait communiquer les affiches grâce à l'iPhone

Depuis plusieurs années, les publicitaires se demandent comment créer une interaction entre une affiche et un piéton. Jeudi, JCDecaux a présenté sa nouvelle solution baptisée « U Snap ». Elle utilise le smartphone du piéton : les iPhone dans un premier temps, mais ultérieurement ceux qui fonctionne sous Android et Windows Mobile. En pratique, le piéton doit prendre une photo de l'affiche, qui est reconnue par le service, lequel propose alors un contenu fourni par l'annonceur : une vidéo (par exemple la bande-annonce d'un film), des informations sur le produit, la localisation du magasin le plus proche, une promotion, un jeu concours... Pour utiliser le service, le piéton doit télécharger au préalable une application fournie gratuitement par JCDecaux. Un petit logo placé sur les affiches indique qu'elles proposent un service « U Snap ». Le service fonctionne également si l'affiche est placardée sur un panneau n'appartenant pas à JCDecaux. Une dizaine de marques (Gaumont, Orange, Lancôme, Quick, Chupa Chups...) ont accepté d'inaugurer le service, qui leur est facturé seulement 1.000 à 3.500 euros pour payer les frais d'hébergement des contenus. Le numéro un européen de l'affichage vise « plusieurs dizaines de milliers de téléchargements dans les premières semaines ». Le lancement sera soutenu par une campagne de publicité menée par JCDecaux. La technologie de reconnaissance des photos (qui présente un taux de succès supérieur à 99 %) est fournie par la start-up française Telequid, qui a signé un accord exclusif avec JCDecaux. JCDecaux espère que cette solution « simple et non intrusive » décollera mieux que les autres pistes testées jusqu'à présent. Notamment une liaison Bluetooth entre l'affiche et le téléphone mobile, lancée notamment de manière controversée dans le métro parisien par Metrobus, filiale commune de Publicis (67 %) et JCDecaux (33 %). Pour le président du directoire Jean-Charles Decaux, « peu de téléphones sont équipés de Bluetooth et tout le monde ne sait pas l'activer ». JCDecaux critique aussi les Flash Codes, petits carrés noirs et blancs apposés sur les affiches et que le piéton doit aussi photographier. « Cela ne fonctionne pas la nuit. Surtout, les consommateurs disent que c'est trop compliqué, car ils doivent télécharger le logiciel », a expliqué Albert Asséraf, directeur général chargé du marketing et des études. Jamal Henni
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