Obama en quête d'emplois en Inde

Sanctionné dans les urnes pour son bilan économique, Barack Obama est parti chercher des emplois américains en Inde, première étape d'une tournée de dix jours sur le continent asiatique. « En regardant l'Inde aujourd'hui, les États-Unis voient une opportunité pour leurs exportations dans l'un des marchés se développant le plus vite au monde », a-t-il expliqué à son arrivée. Dans ses bagages, il a donc emmené pas moins de 200 dirigeants d'entreprises, de Boeing à Wal-mart, en passant par General Electric (GE). « Je n'ai pas le souvenir d'une telle initiative sous la présidence Bush et j'espère qu'elle sera la première d'une longue série », s'est réjoui Jeff Immelt, le patron de GE.« La présence du président nous aide », explique pour sa part Jim McNerney, le PDG de Boeing, qui a trouvé un accord pour la vente de dix avions de transport C-17 à l'armée indienne pour 4 milliards de dollars. Une vingtaine d'autres contrats ont été signés lors du premier jour de la visite officielle, pour un montant d'environ 10 milliards de dollars. « Les accords d'aujourd'hui conduiront à plus de 50.000 emplois aux États-Unis, depuis des emplois dans la haute technologie en Californie jusqu'aux emplois industriels dans l'Ohio », a précisé le président américain.Deuxième pays le plus peuplé du monde avec 1,2 milliard d'habitants, l'Inde n'est pourtant que le quatorzième partenaire commercial des États-Unis. L'an passé, les échanges de marchandises entre les deux pays ne se sont élevés qu'à 37 milliards de dollars. Rien comparé aux 296 milliards de dollars de biens ayant transité entre la Chine et les États-Unis. « Il n'y a aucune raison que l'Inde ne puisse pas être notre premier partenaire », a indiqué Barack Obama. Stratégiquement, cela rééquilibrerait ses relations commerciales dans la région aux dépens de son voisin chinois. Convaincre New DelhiEn dix ans, les exportations américaines vers l'Inde ont été multipliées par cinq. Elles restent cependant inférieures à celles vers les Pays-Bas, pourtant moins peuplés que la seule Bombay. Les entreprises américaines comptent désormais bien profiter de la plus grande ouverture du pays vers l'extérieur (les importations indiennes ont quadruplé depuis 2002), pour de nouveaux relais de croissance. Walmart espère notamment convaincre New Delhi d'assouplir les restrictions d'entrée sur le secteur de la distribution. Jérôme Marin, à New York
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