Pour contrer la crise,

Avec la présentation d'ici la fin de l'année de Divvalib et du -Scan, i2S implantée à Pessac (Gironde) va mettre sur le marché, dans des registres très différents, deux produits novateurs. Cette entreprise de 60 salariés, créée il y a trente ans et cotée depuis 2007, a toujours surfé sur la haute technologie dans le registre de la vision numérique. Malmenée l'année dernière, elle a vu son chiffre d'affaires régresser de 30 % pour tomber à 9,9 millions. Mais le premier semestre 2010 est encourageant avec une progression de 40,2 %, souligne Jean-Pierre Gérault, le président du directoire.Les ventes des deux départements du groupe sont reparties à la hausse : la division vision (+ 62 %), spécialisée dans le développement de solutions innovantes de vision numérique à destination de l'industrie, et la division DigiBook (+ 17,7 %) qui conçoit des scanners pour documents reliés et d'archives utilisés notamment par les états civils. Cette division détient 30 % de parts de marché mondial.Très impactée par la criseEn fait, la société a été d'autant plus impactée par la crise en 2009 qu'elle réalise 60 % à 65 % de son chiffre d'affaires à l'export. L'entreprise i2S dont le flottant est de 29 %, le reste du capital étant détenu par les deux fondateurs à hauteur de 29 % chacun et pour le solde par Jean-Pierre Gérault, s'appuie sur 40 distributeurs qui représentent la société dans 80 pays.Porteur du projet Polinum, plate-forme française pour le livre numérique, lancé fin 2009, i2S pilote un consortium de huit partenaires privés et publics. Le budget de 4 millions d'euros est principalement financé par la région Aquitaine et l'Europe. Autour du livre numérique, i2S s'apprête à sortir Divvalib, première brique logicielle pour valoriser et organiser les documents numérisés en véritable bibliothèque, faciliter leur consultation et enrichir les contenus avec une intégration possible de vidéos de musique. À l'avenir, ces applications ne seront pas seulement disponibles sur ordinateurs. « Nous travaillons sur des modules complémentaires pour amener cette suite vers un environnement de plus en plus mobile comme les téléphones, les tablettes », explique Jean-Pierre Gérault.Préservation du patrimoineDans un autre registre, le e-Scan sera diffusé par le réseau Xerox. Ce scanner d'une grande facilité d'usage, destiné aux administrations, aux lycées ou aux professions libérales, permettra d'imprimer, d'envoyer par mail ou de stocker sur une clef USB les documents numérisés. « Ce concept de scanner bureautique en libre-service n'existe pas aujourd'hui. Il a un gros potentiel et peut devenir un vrai facteur de croissance », souligne Jean-Pierre Gérault.I2S, qui par ailleurs s'est positionné sur le volet numérique du grand emprunt, a fondé il y a trois ans la fondation Empreinte sous l'égide de l'Institut de France pour préserver le patrimoine culturel écrit et pictural. Première opération soutenue par Empreinte la sortie en octobre, aux éditions Verdier, d'un livre (au prix de 39 euros) contenant le manuscrit des « Illusions perdues » de Balzac et la première version corrigée de sa main.
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