Au Royaume-Uni, le gouvernement veut supprimer 330.000 postes de fonctionnaires

Le gouvernement de David Cameron ne le cache pas : il veut réduire la taille de l'État. George Osborne, le chancelier, répète régulièrement, pour s'en plaindre, que le poids du secteur public est passé sous les travaillistes d'un peu plus de 40 % à presque 50 % du PIB, et qu'il faut revenir en arrière.Concrètement, le gouvernement britannique peine pourtant à dévoiler sa méthode pour amincir l'État. Seule certitude : au moins 330.000 postes de fonctionnaires vont être supprimés pendant les quatre prochaines années, sur un total d'environ 6 millions. Le chiffre initial était de 490.000 postes à supprimer, mais les coupes budgétaires ont finalement été plus dures que prévu en ce qui concerne les allocations sociales, permettant de légèrement épargner la fonction publique.Où les emplois vont-ils être supprimés ? Officiellement, les services directement au contact du grand public (« frontline services ») doivent être protégés, tandis que le back-office sera réduit. Par exemple, l'office en charge de la publicité du gouvernement (campagnes sanitaires, d'information publique...) voit ses effectifs réduits de moitié, à 300 personnes.Les municipalités touchéesMais les « services du front » ne sont pas complètement épargnés : dans les écoles et les hôpitaux, les exemples de non-remplacement de personnel commencent à se multiplier. « Dans mon équipe, aucun départ n'est remplacé et il devient vraiment difficile de faire son travail convenablement », témoigne une psychologue d'un hôpital du sud de Londres.Les municipalités devraient aussi être touchées. Les aides qu'elles perçoivent de l'État vont être réduites de 27 % sur quatre ans (en valeur réelle). Certaines réagissent de façon extrême : le comté du Suffolk a annoncé qu'il allait sous-traiter l'essentiel de ses services, du ramassage des déchets à l'aide aux handicapés. Selon le syndicat Unison, cela signifie qu'au moins 3.400 des 28.000 fonctionnaires du comté verront leur poste supprimé. Là encore cependant, les détails ne sont pas connus. Éric Albert, à Londre
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