Le meilleur est à venir pour les équipementiers électriques. Tout du moins le pire est passé pour ce secteur hautement cyclique, qui comme d'autres ont fortement souffert du ralentissement de la conjoncture économique mondiale l'an dernier. D'autant plus qu'il présente une forte intensité capitalistique. Et si la sortie de crise n'est malheureusement pas synonyme de reprise rapide de l'activité économique, le secteur va profiter d'un certain nombre d'atouts dans les prochains mois et prochaines années.À commencer par l'arrivée récente d'acteurs d'un genre nouveau, à savoir spécialisés dans les technologies liées aux énergies renouvelables. Quel que soit le bilan qui peut être tiré du sommet de Copenhague, il apparaît désormais évident que la thématique environnementale est devenue incontournable tant au niveau des entreprises que des États. "Les énergies renouvelables améliorent clairement les perspectives du secteur. D'autant plus qu'on peut s'attendre à une reprise des commandes dans les six mois à venir", estime Gaëtan Herinckx, responsable de l'investissement responsable durable chez Dexia. Dans une note qu'il vient d'ailleurs de consacrer aux sociétés les mieux intégrées à la problématique du développement durable, ce dernier a retenu le profil de groupes comme First Solar ou encore Gamesa.Au-delà, les équipementiers électriques à l'image d'acteurs plus traditionnels comme ABB, Siemens, Alstom, General Electric, Schneider ou encore Legrand ont également une carte à jouer sur la thématique environnementale. Plus spécifiquement en ce qui concerne l'efficience énergétique. "L'enjeu est énorme si l'on sait que 59% de la réduction des émissions de Co2 à l'horizon 2020 pourrait être atteint au travers d'une meilleure efficacité énergétique. Sur le sujet, des groupes comme ABB sont bien positionnés sur le "smart grid" autrement dit les systèmes de réseau électrique intelligent", souligne Gaëtan Herinckx. Exception faite du géant helvétique dont 35 % du chiffre d'affaires est lié à l'efficience énergétique, des groupes comme Siemens, Schneider et Alstom sont les plus à même de profiter de cette thématique sachant qu'environ 20 % de leur activité est exposée à cette problématique selon les données de Dexia.

latribune.fr

10 Jan 2010, 14:46

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