Le président assume les défaillances du renseignement et promet la sécurité

« En tant que président, j'ai la responsabilité solennelle de protéger notre pays et nos compatriotes. Et quand le système échoue, je suis responsable. » En dépit des appels à la démission de responsables d'agence de la sécurité par des politiques et des éditorialistes de la presse américaine, Barack Obama a, une fois de plus, assumé seul la responsabilité de l'incapacité de son administration à prévenir l'attentat raté du 25 décembre. Pour la seconde fois en une semaine, le président des États-Unis s'est adressé jeudi soir à ses compatriotes sur les thèmes de la sécurité et du terrorisme, leur présentant les conclusions d'un rapport accablant sur les défaillances du système de renseignement américain mais aussi des mesures visant à renforcer au plus vite la sûreté de son pays. 1 milliard de dollars pour sécuriser le trafic aérien Parmi les priorités fixées aux différentes agences de renseignement (CIA, FBI, département de la Sécurité intérieure, etc.) figurent la réévaluation des critères d'attribution et de révocation des visas ainsi que l'amélioration des procédures et des équipements informatiques afin d'échanger des informations sensibles entre leurs équipes. Par ailleurs, le déboursement de 1 milliard de dollars destinés à sécuriser le trafic aérien va être accéléré, ce qui doit notamment permettre de déployer 300 scanners corporels aux États-Unis d'ici un an et de renforcer la coopération internationale. Conseiller de Barack Obama pour l'antiterrorisme, John Brennan a battu sa coulpe, expliquant qu'au Yemen, les agences de renseignement ont vu le plan d'attaque « se développer sans savoir » que les comploteurs « entendaient envoyer M. Abdulmutallab [l'auteur de l'attentat raté, Ndlr] aux États-Unis ». Le rapport déclassifié présenté par la Maison-Blanche confirme qu'en décembre, ces mêmes agences se concentraient sur les menaces d'attaques « imminentes pesant sur des Américains et des intérêts américains au Yemen ».Vendredi pourtant, un coup de filet du FBI a confirmé que des attentats étaient craints sur le territoire américain : deux hommes ont été arrêtés dans le cadre de l'enquête sur une tentative présumée d'attentat à New York en septembre dernier liée à Al-Qaïda. Réagissant au discours de Barack Obama, Peter Hoekstra, ténor républicain siégeant à la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, a déploré que l'administration n'ait pas pris de mesures musclées après la fusillade du 5 novembre qui a fait treize morts sur la base de Fort Hood (Texas). Selon les médias américains, un imam né aux États-Unis mais basé au Yemen, Anwar al-Aulaqi, serait lié à cette fusillade ainsi qu'à l'attentat raté de Noël.
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