Bercy se fait le héraut de la protection des consommateurs au G20 comme en France

Il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Tel semble être l'état d'esprit de Christine Lagarde, alors que la fenêtre de tir ouverte par la crise pour mieux réguler la finance tend déjà à se refermer. Très active, en France, sur le front de la protection des consommateurs de produits financier, la ministre de l'Économie a annoncé mardi son intention d'ajouter ce thème à l'agenda de la présidence française du G20. Elle va ainsi proposer à ses homologues, lors du G20 finances des 18 et 19 février, de « dégager des principes communs » d'ici leur prochaine réunion, en octobre. La réflexion est déjà enclenchée, puisque le G20 de Séoul, en novembre, a confié une mission sur le sujet au Conseil de stabilité financière (FSB) et à l'OCDE. Un succès sur ce dossier permettrait à la présidence française d'afficher au moins un résultat concret, les autres chantiers ouverts par Paris ayant peu de chances d'aboutir en quelques mois, qu'il s'agisse de la régulation des marchés de matières premières, de la réforme du système monétaire international ou de la « taxe Tobin ».Quatre prioritésS'exprimant devant le Comité consultatif du secteur financier (CCSF), renouvelé fin décembre, Christine Lagarde a par ailleurs évoqué les principales réformes adoptées en 2010, notamment sur le crédit à la consommation et les frais bancaires. Elle a surtout assigné au CCSF quatre priorités pour 2011. Sur les frais bancaires, le CCSF doit ainsi suivre l'arrivée des « forfaits sécurité » destinés aux clientèles fragiles, attendus fin juin, et constituer d'ici l'été son observatoire des pratiques (« La Tribune » du 21 décembre), prévu par la loi de régulation bancaire et financière. Une fois n'est pas coutume, les autres priorités ont trait à l'assurance. En dommages, où les tarifs sont repartis à la hausse, le CCSF doit dresser un bilan de la loi Chatel de 2005, censée faciliter la mobilité des clients, et faire des propositions d'ici février. Sur les complémentaires santé, le Comité devra « suivre et accompagner les travaux des assureurs », qui ont fait des propositions en octobre en vue d'améliorer la lisibilité des devis et contrats.Enfin, le CCSF réalisera en septembre une étude d'impact de la réforme de l'assurance emprunteur, un an après son entrée en vigueur. Un dossier sur lequel l'UFC-Que Choisir continue à recevoir des plaintes, notamment de clients ayant du mal à résilier leur contrat actuel pour profiter des nouvelles conditions. B. J.
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