« En France, les effectifs de Faurecia sont passés de 16.500 à 14.600 sur trois ans »

STRONG>Yann Delabrière, PDG de FaureciaVous avez beaucoup réduit les effectifs en France. Peut-on encore produire dans l'Hexagone ?Nous avons restructuré en France et les effectifs sont passés de 16.500 à 14.600 en trois ans. Ce travail est globalement achevé. Plusieurs de nos 40 usines françaises sont désormais parmi les plus performantes du groupe. L'évolution de nos effectifs dépendra désormais de l'évolution des volumes de véhicules produits par les constructeurs en France. Celle-ci représente 16 % de notre chiffre d'affaires et moins de 20 % de nos effectifs. Nous sommes déterminés à investir dans l'Hexagone en recherche et développement. Nous y avons d'ailleurs inauguré deux centres en 2010, à Bavans (Franche-Comté) et Caligny (Orne), pour 62 millions d'euros d'investissements, avec 850 ingénieurs et techniciens employés au total.Vous êtes bien implantés auprès des constructeurs allemands de haut de gamme. Comment une société française a-t-elle réussi cela ?Les constructeurs allemands absorbent 39 % de nos ventes. Et nous réalisons 28 % de notre chiffre d'affaires avec les marques de haut de gamme. Pour nos interlocuteurs allemands, Faurecia est une entreprise allemande avec 11.300 salariés. Nous avons de gros centres techniques sur place. Du coup, nous avons une excellente réputation. Nous faisons ainsi les sièges de l'Audi A8, l'intérieur de la Mercedes Classe S... Et ce sont nos clients allemands qui nous ont demandé de reprendre la société Angell-Demmel fin 2010, spécialiste des pièces de décoration intérieure pour le haut de gamme.Vous êtes aussi très présents en Amérique du Nord ?L'Amérique du Nord, c'est 19 % de notre chiffre d'affaires. Nous avons été poussés par nos clients allemands (BMW, Mercedes, Volkswagen), puis par les asiatiques (Nissan, Hyundai). Par ailleurs, les américains, qui sont nos clients en Europe, développent des plates-formes mondiales. Ford nous a donc logiquement demandé de travailler pour les Fiesta et Focus fabriquées en Amérique du Nord. Nous y avons une structure de coûts favorables, avec moins d'usines dans le Michigan et davantage dans le sud des États-Unis et au Mexique.Où en êtes-vous, en Chine ?Nous avons, en 2010, dépassé le milliard d'euros de chiffre d'affaires et conclu pour 1,3 milliard de nouveaux contrats. Nous avons ouvert six nouvelles usines en Chine en 2010. Et nous en ouvrirons sept en 2011. Notre développement est tiré par les constructeurs mondiaux. Mais on commence aussi à travailler avec les chinois comme Geely. Pour mieux nous implanter, nous essayons de développer des partenariats avec des équipementiers locaux, qui nous amènent leurs clients locaux.
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