Leclerc promet de contenir la hausse des prix à 2 %

L'inflation a toujours été le fonds de commerce de E. Leclerc. Son retour annoncé en 2011, alimenté par la flambée des matières premières agricoles, sera-t-il du pain béni pour le numéro un du marché français des produits alimentaires ? Le président des centres E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, en conviendrait presque. « Nous, centres Leclerc, avons un vrai rôle à jouer pour opposer un réel barrage à l'inflation. Elle ne passera pas par nous », a réaffirmé mardi, lors de la présentation de ses résultats annuels, celui qui, bien avant Nicolas Sarkozy, a imposé pour slogan militant « la défense du pouvoir d'achat ». La formule doit encore faire recette en 2011, une « année politiquement de tous les dangers ». Le groupement brigue 4 % à 5 % de croissance cette année.En 2010, le chiffre d'affaires de l'enseigne aux 660 magasins a progressé de 4,3 % à périmètre constant en France, pour atteindre 28,6 milliards d'euros (soit + 5,1 % à périmètre courant). C'est beaucoup mieux que Carrefour dont les ventes ont progressé de 1,5 % dans l'Hexagone et reculé de 0,5 % dans ses hypermarchés. Les performances de Leclerc sont aussi bien supérieures à celles de Casino dont l'activité a gagné 1,8 % en France. L'enseigne surpasse aussi le marché dont les ventes ont crû de 2,5 %, à 88 milliards d'euros, selon Symphony Iri.Perçus comme les moins chersRésultat : Leclerc a gagné 0,5 point de part de marché, à 17,4 %, loin devant Carrefour, deuxième enseigne du marché avec 12,5 % des ventes (en recul de 0,4 point), et Intermarché resté stable à 11,7 %. « L'an dernier, dans un contexte anxiogène, E.Leclerc a bénéficié d'une prime à sa performance-prix », analyse un concurrent. Les campagnes de publicité comparative ont fait mouche. Du coup, lesLeclerc sont toujours perçus par les Français comme les moins chers des hypermarchés. « Ils sont de 4 % à 5 % moins chers que la moyenne des prix de la grande distribution », rappelle le groupement.Qu'en sera-t-il en 2011 ? Alors que les prix des matières premières agricoles flambent et que les industriels de l'agroalimentaire réclament 6 % à 7 % de répercussion dans les tarifs 2011, Leclerc affirme être en mesure de contenir l'inflation de ses prix à un taux inférieur à 2 %. « Nous accepterons les hausses de tarifs justifiées et raisonnables. Mais nous ne les répercuterons pas dans les prix consommateurs », affirme Michel-Edouard Leclerc, assurant que les affiliés Leclerc avaient décidé de « rogner la marge nette des magasins établie à 1,2 point » dans une proportion de 0,2 à 0,25 point. L'homme promet aussi de rassurer ses clients sensibles au sort des agriculteurs et des PME et ceux que l'inflation des produits alimentaires inquiètent.
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