La Grèce réussit sa troisième émission annuelle de dette

La Grèce a, sans difficulté, réalisé ce mardi son troisième appel aux marchés obligataires de l'année malgré les regains de tension consécutifs à l'absence de précision sur l'élargissement du rôle du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Signe de prudence, Athènes avait annoncé vendredi que seulement 300 millions d'euros d'obligations à 6 mois seraient placés. Soit le plus faible montant sur cette maturité depuis la mi-novembre, peu avant le sauvetage de l'Irlande. Primes de risque à la hausseMalgré un taux en baisse de 26 points de base par rapport à la précédente émission de janvier, à 4,54 %, l'adjudication a rencontré une solide demande de 1,4 milliard d'euros, et Athènes a finalement porté son placement à 390 millions d'euros. Surtout, les investisseurs étrangers ont acquis 80 % des titres, contre 37 % lors de l'opération conduite le 11 janvier, quand le pays avait placé 1,95 milliard à 6 mois. Ce succès intervient au lendemain du placement par syndication du Portugal, qui a lui aussi rencontré un franc succès avec plus de 7 milliards d'euros d'ordres pour 3,5 milliards de dette à 5 ans. Outre Lisbonne, Madrid s'est aussi donné de l'air, les deux pays n'ayant plus de remboursements importants avant le mois d'avril. Les primes de risque sur les marchés obligataires sont reparties de l'avant depuis le sommet de Bruxelles de ce vendredi, qui n'a accouché d'aucune précision sur l'élargissement du rôle du FESF. Si elles sont encore à distance des sommets de novembre, les primes sur les obligations à 10 ans grecques et portugaises ont augmenté de plus de 20 points de base depuis vendredi, et celles de l'Espagne et l'Irlande de 15 et 7 points. J. B.
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