Pour résorber le déficit commercial, Ubifrance mise sur les PME les plus prometteuses

Selon les Douanes, le déficit commercial français a atteint 5,89 milliards d'euros en janvier. Il s'élevait à 5,06 milliards le mois précédent. Continuera-t-il à gonfler au cours des prochains mois ? C'est une forte probabilité si les cours des hydrocarbures continuent de progresser au rythme qui est le leur actuellement. Car, au-delà du déficit commercial structurel que la France affiche chaque mois depuis 2004, conséquence de l'inadéquation d'une partie de l'offre industrielle tricolore par rapport à la demande mondiale, c'est bien la flambée des prix du pétrole qui explique cette accélération de la dégradation du commerce extérieur. Les Douanes estiment à 600 millions d'euros le surcoût de la facture pétrolière entre décembre et janvier. Dans ce contexte, la marge de manoeuvre du gouvernement est assez limitée. En attendant que les réformes structurelles (réforme du crédit impôt recherche, autonomie des universités, création des pôles de compétitivité...) portent leurs fruits et se traduisent par un retour en grâce du made in France sur les marchés internationaux, Ubifrance, l'agence française pour le développement international des entreprises poursuit sa mue. MobilisationAprès avoir quasiment achevé la structuration de son réseau d'experts à l'étranger, Ubifrance en appelle à la mobilisation totale des membres de l'équipe de France de l'export, dont elle joue le rôle de capitaine, implantés dans l'Hexagone. « Nous devons nous appuyer sur les chambres de commerce et d'industrie [CCI], en partenariat avec les Régions, qui ont une chance unique de devenir le guichet unique de l'export pour les PME. C'est la grande force de nos concurrents allemands qui disposent à la fois d'un réseau d'experts à l'étranger efficace, auquel Ubifrance n'a vraiment rien à envier, et d'un camp de base très solide. Leurs chambres de commerce et d'industrie sont un élément essentiel dans la réussite allemande à l'étranger », explique à « La Tribune », Christophe Lecourtier, le directeur général de l'agence. Oseo a également un rôle important à jouer. En partenariat avec les CCI et la banque publique, Ubifrance identifiera très bientôt les entreprises qui ont le plus fort potentiel à l'export. « Tout en conservant notre activité de service public consistant à prendre par la main les primo exportateurs, nous voulons être au service des entreprises les plus à mêmes de répondre à la demande mondiale sur les marchés en croissance. Nous leur proposerons de véritables stratégies internationales. L'idée est de faire passer de 30 % actuellement, à 50 % voire 66 % le taux de réussite des missions menées à l'étranger par Ubifrance pour cette catégorie d'entreprises », poursuit-il. Fabien Piliu
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