Fillon réitère sa volonté de réduire les niches fiscales

Et si Jérôme Cahuzac avait porté le fer là où cela fait mal ? Au moment où le nouveau président PS de la commission des finances de l'Assemblée déclare aux Echos que le gouvernement «se voile la face en refusant d'évoquer de futures hausses d'impôt », l'Elysée annonce envisager «un prélèvement spécifique sur une catégorie de population» pour les retraites (lire ci-dessus) et François Fillon déclare son intention de proposer «le plafonnement ou la suppression de niches fiscales et sociales» dans le cadre du prochain budget triennal afin de réduire le déficit public. Une déclaration qui ne fait que confirmer ce qui est inscrit noir sur blanc dans le programme de stabilité, à savoir une réduction de 6 milliards d'euros sur 3 ans de ces exonérations fiscales et sociales. Reste à déterminer lesquelles. Qu'elles viennent de l'Elysée ou de Matignon, ces déclarations mettent à mal le mentra Sarkozyste du «je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts» car dans les deux cas il s'agit de hausses de prélèvements pour certains ménages. neutralité fiscaleA Bercy, l'entourage de Christine Lagarde défend pourtant la thèse la neutralité fiscale : l'augmentation prévue de deux points du taux de prélèvements obligatoires, à 43% en 2013 ne résulterait que d'une part « du contrecoup mécanique de la fin des mesures fiscales de relance » et d'autre part « au retour graduel des recettes publiques à leur niveau d'avant crise ». Autrement dit, l'augmentation des PO ne traduirait en aucun cas des décisions discrétionnaires de hausses des prélèvements. En tout état de cause, le déficit public attendu pour 2010 a été révisé à 8% du PIB au lieu des 8,2% envisagés auparavant. Anne Eveno
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