Fusions et acquisitions en vue dans la Silicon Valley

L'année 2010 pourrait signer le grand retour des fusions et acquisitions dans la Silicon Valley. Pour la simple raison que nombre de groupes californiens de hautes technologies ont procédé à des coupes sévères dans leurs budgets de recherche et développement au cours des deux dernières années, crise économique oblige. La reprise se profilant, ces sociétés ont à coeur de lancer de nouveaux produits, et le moyen le plus rapide d'y parvenir réside dans la croissance externe. De plus, les entreprises de la Silicon Valley sont riches à millions : d'après l'agence Bloomberg, plus de 50 groupes californiens disposent d'une trésorerie au moins égale à un milliard de dollars, avec, en tête de liste, le fabricant d'équipements de réseau Internet Cisco (39,6 milliards de dollars) et Apple (24,8 milliards).De fait, avec, entre autres, le rachat du fabricant de circuits vidéo Techwell par Intersil, les trois premiers mois de 2010 ont déjà totalisé 530 fusions et acquisitions en Californie, selon Bloomberg, contre 300 environ au premier trimestre de l'année 2009. Une année qui, compte tenu de la crise et de l'assèchement du crédit, avait vu le nombre de transactions tomber à quelque 1.750, pour un montant total de l'ordre de 180 milliards de dollars. Soit bien loin des 2.670 opérations, pour un total de 254 milliards de dollars, enregistrées en 2007, année précédant la crise. Cibles potentiellesDe là à ce que les fusions et acquisitions dans la Silicon Valley renouent dès cette année avec leurs niveaux de 2007, reste un pas que les analystes de Deutsche Bank ne franchissent pas, tablant plutôt sur 2011. Mais la banque allemande a d'ores et déjà identifié des cibles potentielles. à commencer par les éditeurs de logiciels McAfee et ArcSight, respectivement basés à Santa Clara et à Cupertino, et spécialisés dans la sécurisation des données informatiques. Cotés en Bourse, McAfee et ArcSight valent 6,4 milliards de dollars pour le premier, et 892 millions pour le second. Autre éditeur de logiciels considéré par Deutsche Bank comme une proie possible : Tibco Software, qui pèse 1,8 milliard de dollars à Wall Street. De leur côté, les analystes de Goldman Sachs évoquent Salesforce.com, spécialiste du logiciel hébergé chez l'éditeur, et VMware, le numéro un mondial des technologies de virtualisation des infrastructures informatiques. Reste qu'il s'agit là de deux très gros morceaux, les capitalisations boursières de Salesforce.com et de VMware s'élevant à 9,8 et à 21,8 milliards de dollars.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.