Partouche reste sur le banc de touche

Patrick Partouche, président du groupe Partouche, avait mardi le sentiment d'être un résistant de la première heure. « Cela fait dix ans que je bataille pour l'ouverture à la concurrence du jeu en ligne. J'ai participé à faire tomber le monopole sur les jeux. Mais je ne suis pas le premier à profiter de la situation », explique-t-il à « La Tribune ». Partouche a déposé une demande d'agrément pour intervenir dans le poker. « Notre coeur de métier, ce sont les jeux de casinos. Dans un premier temps, nous n'irons pas sur les paris sportifs. Il sera toujours temps de nouer des partenariats plus tard », analyse Patrick Partouche.Dans l'immédiat, malgré une situation financière tendue, il a pour objectif de profiter au plus vite des synergies qu'il a l'intention de développer entre son site de casino et une quarantaine d'établissements de jeux répartis à travers le territoire. « Pour nous, un client est un client, qu'il soit inscrit sur notre site ou qu'il franchisse les portes de l'un de nos casinos. Un joueur en ligne pourra ainsi gagner des dîners dans les restaurants de nos casinos et des nuits dans nos hôtels », ajoute le responsable. Et de compléter : « Je ne peux pas penser que les casinos ne vont pas profiter de l'engouement pour le poker en ligne pour dynamiser leur activité. » Le groupe a déjà commencé à s'ancrer dans le poker grâce à ses tournois, le Partouche Poker Tour.Reste que Patrick Partouche affirme n'avoir qu'une seule crainte : « Maintenant qu'il y a une règle du jeu grâce à la nouvelle loi sur le jeu en ligne, j'espère que tout le monde jouera le jeu avec les mêmes règles. J'ai le sentiment que c'est mal parti... »«?sites de jeux illégaux?»Le PDG souligne que les détenteurs des premières licences continuaient mardi à afficher sur leurs sites des jeux illégaux, notamment de roulettes. De même, alors que Partouche affirme s'interdire d'inscrire les joueurs français sur son site en attendant son agrément, il souligne que ce n'est pas le cas de ses concurrents, y compris les plus grands. « Il ne faudrait pas que les infractions soient sanctionnées uniquement en fonction de qui les commet », conclut Patrick Partouche. Héléna Dupuy
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