Les Bleus affichent une cote de « gros outsider »

L'équipe de France de football ne gagnera pas la Coupe du monde qui va débuter dans quelques jours. C'est en tout cas le scénario retenu par les sites de paris sportifs pour établir la cote des Bleus. Leur chance de remporter la compétition est fixée à 15 contre 1, comme l'Allemagne, sur Bwin et sur Betclic par exemple. Dans le monde hippique, une telle cote correspond à celle d'un « gros outsider ». Cela les place au huitième rang des favoris pour repartir avec la Coupe. C'est mieux que la Corée du Nord, affublée d'un 1.000 pour 1 à la 32e et dernière place du classement. Mais c'est moins bien que l'Espagne et le Brésil, grands favoris à 5 contre 1.de 7 % à 10 % de parieursPour les parieurs français, la cote de l'équipe de France est attractive car elle laisse espérer des gains importants : 15 euros pour chaque euro misé en cas de victoire finale. Mais les chances de gagner sont inversement proportionnelles à l'importance de la cote. Dans ces conditions, alors que 7 % des Français majeurs ont effectué au moins un pari sportif au cours des douze derniers mois, leur proportion devrait monter à 10 % à l'issue de la Coupe du monde, estime la Française des Jeux.Pour les sites de paris sportifs, une cote de 15 contre 1 est synonyme de risque financier important. Car les parieurs jouent en fait contre le site. Ce modèle est complètement différent du système des paris mutuels utilisés dans les courses de chevaux : les parieurs jouent les uns contre les autres, l'organisateur prélevant un pourcentage des mises.Si le parcours des Bleus de Raymond Domenech contredit les prévisions pessimistes qui ont actuellement cours, le Coupe du monde pourrait peser lourd dans les comptes des opérateurs de paris sportifs car ils pourraient devoir payer aux parieurs une somme quinze fois supérieure à leurs mises. Et si certains internautes jouent rationnellement comme des professionnels, la plupart parie avec leur coeur, en l'occurrence sur l'équipe nationale.Pour couvrir le risque, les opérateurs, comme Betclic, Bwin ou Unibet, ouvrent des filiales partout. Les plus exposés sur un marché se couvrent en faisant des arbitrages sur Betfair, une place de marché sur les paris. Mais les marges y sont basses, de l'ordre de 3?% à 4 %, alors que l'opérateur de paris touche en général 10 %. Le risque est donc grand pour un opérateur de n'être présent dans un seul pays. C'est notamment le cas du PMU et de la Française des Jeux. S. C. et H. D.
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