Le monde du sport veut sa part du gâteau

Le monde du sport joue gros dans les paris en ligne. Il doit d'abord préserver son intégrité. À l'étranger, les cas de matchs truqués et de corruptions d'arbitres ne manquent pas. L'Arjel a donc strictement encadré les types de paris, interdisant par exemple les paris sur les éléments négatifs (touches, cartons...) et limité à une quinzaine de sports la liste des disciplines autorisées. Mais l'autorité s'est appuyée sur les propositions des fédérations et a peu consulté les opérateurs.« Il y a l'aviron et l'équitation dont on se fiche. Mais il manque des compétitions majeures, comme la Ligue 2 anglaise, qui est un championnat professionnel très sérieux, ou la Premier League brésilienne », indique un opérateur. L'Arjel a décidé dans un premier temps au moins de ne pas autoriser les paris sur les deuxièmes divisions de football ailleurs qu'en France. L'autorité a également exclu les matchs amicaux, qui par définition ne comportent pas d'enjeu sportif. Les Français n'auraient pas pu ainsi parier sur France-Chine par exemple. La liste des compétitions devrait bientôt s'allonger.En attendant, les fédérations veulent aussi leur part du gâteau. Selon la loi française, elles vont négocier avec les opérateurs un droit les autorisant à organiser des paris sur leurs compétitions. Sur le papier, il ne s'agit pas pour elles de gagner beaucoup d'argent. Ce droit ne doit pas être exorbitant. Il est censé compenser les dispositifs de lutte contre la triche. En réalité, plus un sport est attractif comme le football, plus le droit au pari peut être élevé, selon le décret. Ainsi, la Fédération française de football espère toucher entre 1 et 1,5 % des mises. Selon Philippe Germond, le président du PMU, le football devrait attirer 70 % de cette manne. Si l'on ajoute le tennis, le rugby et « un peu de F1 », on a fait le tour des principaux centres d'intérêt des Français, d'après lui.Bien entendu, ce droit n'est valable qu'en France, la Champions League ou la Coupe du monde restent gratuits pour l'opérateur. Pour l'instant. La Fifa et les ligues de football européennes regardent avec attention l'exemple français. S. C.
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