Les salariés de Pôle emploi dénoncent un malaise

Le malaise est grandissant à Pôle emploi. Mardi, près de 19 % des agents de Pôle emploi selon la direction, 25 % selon les syndicats, se sont mis en grève à l'appel de quatre organisations syndicales (Snu-FSU, Snap, Sud, CGT) qui dénoncent les conditions de travail. Pour eux, c'est un « avertissement fort au gouvernement » et le signe d'un « malaise profond » depuis la création en janvier 2009 de Pôle emploi. Les revendications des grévistes portent sur « la défense des conditions de travail et l'embauche définitive de ??l'armée de précaires'' qui représentent dans certaines régions plus de 25 % des effectifs », a rappelé le Snu-FSU, dans un communiqué au nom de l'intersyndicale. « Le gouvernement et la direction ne pourront pas dire que tout ronronne à Pôle emploi », a ajouté le Snu-FSU, premier syndicat du personnel, rappelant que la « grève nationale a été précédée par de nombreux mouvements locaux ». Selon lui, certaines régions ont connu de fortes mobilisations comme la Basse-Normandie et l'Auvergne avec 43 % de grévistes, la Bourgogne (40 %), la Bretagne (38 %) ou Rhône-Alpes (37 %).De son côté, la direction confirme à l'AFP des pointes « supérieures à 30 % » en Auvergne et Basse-Normandie. Selon le Snu-FSU « 80 sites (sur environ 900) sur tout le territoire sont fermés, certains n'étant ouverts qu'avec un effectif plus que réduit ». Les syndicats de Pôle emploi dénoncent des ratés en série, dont le dernier en date est celui du nouveau système informatique unifié, dont la direction a suspendu mercredi le déploiement pour éviter un blocage et qualifié de « superbug » par les grévistes. I. M.
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