Le G20 invité à se pencher sur la restitution des biens mal acquis

Sani Abacha (Nigeria), Ferdinand Marcos (Philipines), Saddam Hussein (Irak)... La liste des dirigeants indélicats ayant pillé les caisses de l'État pour leur seul bénéfice est longue. Chaque année de 20 à 40 milliards de dollars seraient ainsi détournés par des régimes corrompus, selon la Banque mondiale. Ces sommes trouvent souvent refuge dans les paradis fiscaux comme la Suisse ou les îles anglo-normandes, mais également au Royaume-Uni, en France ou aux États-Unis.« Des milliards de dollars sont volés chaque année aux pays en développement, qui se trouvent ainsi privés d'opportunités économiques », s'est indignée la directrice générale de la Banque mondiale, Ngozi Okonjo-Iweala lors d'une conférence sur la restitution des biens mal acquis organisée à Paris par la Banque mondiale, la Suisse, et les Nations unies. Les organisateurs de la conférence invitent les pays membres du G20 à inscrire la question au menu du sommet de Toronto, le 26 juin. La Banque mondiale rappelle que 20 milliards de dollars permettraient de financer 48.000 kilomètres de routes ou le traitement de 120 millions de personnes atteintes du VIH/sida pendant un an. résultats trop lents« La volonté politique se juge en résultat, or les résultats sont en la matière très lents », a déploré Ngozi Okonjo-Iweala. Au cours des 16 dernières années, 5 milliards de dollars seulement ont été recouvrés par les pays d'origine.La Suisse, dont la réputation a été entachée par de nombreux scandales, s'affiche paradoxalement comme l'un des pays phares en matière de restitution des biens mal acquis. La ministre des affaires étrangères Micheline Calmy-Rey a ainsi rappelé que la fédération helvète avait restitué plus de 1,7 milliard de francs suisses.
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