Le XV de France s'invite au pays de la Coupe du monde de football

Jamais le XV de France n'avait rencontré une telle effervescence en Afrique du Sud. Ce samedi, les hommes de Marc Lièvremont affrontent les Springboks au Cap, en ouverture de la tournée estivale. Vingt-quatre heures après le coup d'envoi de la Coupe du monde de football. Arrivés lundi au pays des vuvuzelas, les récents vainqueurs du Tournoi des VI nations ont pu mesurer la ferveur locale. « Il y a beaucoup de supporteurs de tous les pays qui arrivent. C'est une ambiance festive. Il y a pas mal d'agitation », décrit l'arrière Maxime Médard. Un engouement encadré par un dispositif de sécurité quasi-militaire. « Quand on est arrivé à l'hôtel, on a été accueilli par une véritable armada, témoigne Jo Maso, le manageur général. Ça n'existait pas avant. Tout ça a été mis en place par rapport à la Coupe du monde. » La démonstration de force a débuté dès l'arrivée des Bleus à l'aéroport. « Sur le trajet menant à l'hôtel, on a été encadré de manière assez impressionnante par sept ou huit voitures de police, glisse Marc Lièvremont. On nous a conseillé de ne pas nous déplacer seuls et de rester vigilant. Maintenant, on est là pour jouer au rugby. Je ne pense pas du tout à la Coupe du monde. C'est sympa pour l'anecdote mais on est pleinement concentré sur notre match. » chanceux remplaçants... Un match qui devrait se disputer sous le regard de nombreux fans tricolores, heureux de pouvoir s'offrir une parenthèse rugbystique durant le Mondial. « Cet événement va certainement nous permettre de drainer quelques supporteurs français, apprécie Jo Maso. J'ai reçu pas mal de coups de fil d'amis qui viennent voir la Coupe du monde et qui m'ont sollicité pour avoir des places pour notre rencontre. » « Pour eux, c'est une superbe opportunité de voir les footballeurs et les rugbymen à un jour d'intervalle, résume l'ouvreur David Skrela. C'est quelque chose d'unique, qui ne se reproduira pas de sitôt. » En bons compatriotes, les rugbymen se rendront au stade de Green Point ce vendredi pour supporter la bande à Ribéry. Enfin, les remplaçants seulement. « On a une trentaine de places, explique Jo Maso. Les sept joueurs qui ne seront pas sur la feuille de match en profiteront. On verra aussi au sein du staff qui veut venir. » Les titulaires n'auront donc pas le loisir d'assister à France-Uruguay. « Si je suis venu ici, ce n'est pas pour voir les matches de foot », assure, sans regrets, le troisième ligne Wenceslas Lauret, qui fêtera sa première sélection face aux Boks. Certains laissent toutefois transparaitre une pointe de déception. « J'aurais aimé voir aussi les footballeurs, reconnaît le talonneur Dimitri Szarzewski. Il aurait fallu décaler le match pour qu'on puisse y assister ! » n
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