L'américain Merck supprime plus de 14.000 postes

Les dirigeants de Merck ont, malheureusement, tenu parole. Le laboratoire américain a annoncé jeudi la suppression de 15 % de ses effectifs mondiaux, conformément au chiffre avancé par son PDG Richard Clark, en mars 2009, au moment de l'annonce de la fusion à 41 milliards de dollars, avec son compatriote Schering-Plough. Cela représente plus de 14.000 emplois. Merck, numéro deux mondial du secteur pharmaceutique derrière Pfizer, va fermer huit usines et huit centres de recherche. Les usines se trouvent aux États-Unis, en Europe (Italie, Portugal), en Amérique latine (Mexique et Brésil) et à Singapour. Au total, en comptant des sites déjà cédés ou fermés, leur nombre passera de 91 à 77 dans le monde, indique le labo. Les 29 usines d'Intervet, la branche santé animale de Schering-Plough apportée à Merial, la coentreprise avec Sanofi, ne sont pas concernées. Les centres de recherche et développement (R&D) sont situés aux États-Unis, au Canada et en Europe (Pays-Bas, Danemark, Allemagne, Écosse). La France n'a pas été mentionnée mais MSD-Chibret, la filiale hexagonale du groupe, y prévoit au moins 800 suppressions de postes (voir « La Tribune » du 17 juin). Un labo de recherche et développement doit être fermé à Riom (Puy-de-Dôme), ainsi qu'une partie d'une usine d'Éragny-sur-Epte (Oise). Les salariés craignent aussi des suppressions de postes massives parmi les visiteurs médicaux.3,5 milliards d'économiesLa fusion avec Schering-Plough doit permettre à Merck de faire face à ses pertes de brevets, notamment celui du blockbuster Singulair, contre l'asthme, en 2012. « Le but de la restructuration est de créer une organisation de recherche et développement flexible, qui cultive l'innovation », ont indiqué les dirigeants américains de Merck. Le groupe continuera cependant à embaucher « dans des domaines stratégiques et de croissance ». Les dirigeants ont aussi confirmé l'objectif de 3,5 milliards de dollars d'économies de coûts par an à partir de 2012, tout en indiquant que les annonces de ce jeudi ne représentent qu'un montant que de 2,7 à 3,1 milliards à cette échéance. Le coût de la fusion est estimé entre 3,5 et 4,3 milliards avant impôts. « Les objectifs d'économies viendront aussi d'activités non liées aux restructurations, comme les initiatives d'économies sur les achats », précise Merck. Audrey Tonnelier
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