La croissance mondiale plus forte que prévu

Le Fonds monétaire international (FMI) a adressé jeudi un message d'espoir à tout ceux qui s'interrogent sur la solidité de la reprise économique, après la plus forte crise qu'ait connue le monde depuis 1929. « La croissance mondiale devrait avoisiner 4,6 % en 2010 et 4,3 % en 2011 », peut-on lire dans la « Mise à jour des perspectives de l'économie mondiale », qui vient d'être publiée par l'institution de Bretton woods. Par rapport à ses précédentes prévisions, en avril, « il s'agit d'une révision à la hausse d'environ un demi-point de pourcentage pour 2010, qui s'explique par un raffermissement de l'activité au premier semestre de l'année », fruit du dynamisme de l'Asie, explique le FMI. Mais s'il est rassurant pour l'ensemble de la planète, le message du FMI l'est nettement moins pour la zone euro toujours lanterne rouge de la reprise mondiale, avec un pronostic de 1 % de croissance pour 2010, sans changement par rapport à avril. Au sein de la zone, la France ne brille guère avec une prévision révisée, elle, en baisse, à 1,4 % pour 2010, 0,1 point de moins. Par contraste, dans le cadre de sa mission (article 4) le Fonds tresse des laurriers aux états Unis, dont « la reprise est meilleure que prévu et doit beaucoup à la réponse macroéconomique forte et efficace des autorités, et aux progrès substantiels dans la stabilisation du système financier ». Analysant les causes de la révision de ses prévisions, l'institution de Washington observe que les exportations ont été « dopées par les cycles des stocks au niveau national et international » et souligne le rôle de « la reprise de la demande finale dans les économies avancées ». En Asie, « la demande intérieure est restée aussi vigoureuse qu'en 2009, malgré des mesures de stimulation moins importantes et une plus forte instabilité des entrées de capitaux et des cours boursiers », au lendemain de la tourmente financière de la zone euro. Rétablir la stabilitéL'amélioration de ces perspectives est soumise en réalité à une condition : « les risques de dégradation ont augmenté considérablement sur fond de nouveaux remous sur les marchés financiers », dit le FMI. « Dans ces conditions, les nouvelles prévisions dépendent de l'éxécution de mesures visant à rétablir la confiance et la stabilité, en particulier dans la zone euro », prévient le Fonds dans une allusion à la crise grecque. Il exhorte l'Europe à « mener des politiques économiques bien coordonnées susceptibles de rétablir la confiance, comme rendre pleinement opérationnel le mécanisme de stabilisation, éliminer l'incertitude sur les engagements des banques... ». Au bout du compte, c'est l'Europe, la plus fragile, qui détient les clés d'une meilleure croissande mondiale.
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