Le Printemps sous pavillon qatari : histoire d’une vente mouvementée

La justice n\'y voit rien à redire.  Les 16 magasins du groupe en France, dont le vaisseau amiral des Grands boulevards parisiens passent donc bien dans le giron Qatari après la vente du groupe à Disa, une société luxembourgeoise détenue par des investisseurs du Qatar.Les représentants syndicaux avaient déposé une plainte pour \"défaut d\'information\". En dépit des \"quatre réunions du comité d\'entreprise extraordinaire et en l\'absence d\'Assemblée générale comme le Jean-Jacques Liebert, représentant de la CGT pour le Printemps, les délégués syndicaux ont le sentiment d\'avoir été mis devant le fait accompli. Ils doivent se réunir le 9 août pour décider des suites à donner à cette décision.Avant même cette plainte, le projet de vente du Printemps faisait déjà du bruit, notamment lors du rejet du projet présenté par les Galeries Lafayette.2006 : PPR cède le PrintempsDepuis sept ans, le groupe, n\'appartenait déjà plus à un propriétaire français. Début août 2006, le groupe Pinault-Printemps-La Redoute - depuis rebaptisée Kering -  se défait du Printemps. Le fonds de pension RREEF, géré par la Deutsche Bank et l\'homme d\'affaire italien Maurizio Borletto, propriétaire des grands magasins italiens Rinascente, s\'en portent acquéreurs. Montant de l\'opération : 1,075 milliard d\'euros.Les Galeries Lafayette intéressés ?Fin décembre 2012, après des rumeurs selon lesquelles le groupe chinois Wanda lorgnait le Printemps, c?est au tour des Galeries Lafayette d?êtres citées dans la presse. Le prix évoqué par le magazine Challenges : 1,6 milliard d\'euros. Le groupe familial venait de céder sa participation dans Monoprix affirme alors disposer \"d\'une capacité d\'investissement importante\" et étudier ?toutes les opportunités permettant le réemploi de ce cash\".Mais Borletti rejette les Galeries Lafayettes Maurizio Borletti qui dispose de 30% du capital, ne souhaite pas vendre ses parts. La proposition des Galeries Lafayette tombe à l\'eau.Des investisseurs Qatari remportent la miseFinalement, c\'est Divine investments SA (Disa), la société d\'investissements luxembourgeoise détenue par des intérêts privés du Qatar, qui emporte la mise. Elle compte racheter les 70% de participation de la Deutsche Bank dans Groupe Printemps, et les 30% restants que détenait la société italienne Borletti.  Le prix de vente évoqué par Mediapart est de 1,8 milliard d\'euros.Le futur visage du PrintempsEn avril 2013, un document contenant les projets de transformation du magasin est publié, toujours par Mediapart. Il révèle que quelque 226 emplois sur 3.400 seraient menacés. Quant au magasin du boulevard Haussman, il changerait radicalement de visage.La polémiqueInquiets, les syndicats saisissent le procureur de la République de Paris pour dénoncer l?opacité du montage financier. Ils se plaignent en outre du manque d\'information fourni par la direction et portent plainte pour délit d?entrave. Une enquête préliminaire est menée par la brigade financière. Cinquième changement de mainLe 3 août, après l\'approbation de l?autorité de la concurrence, obtenue à la fin du mois de juillet, la cession du Printemps est officiellement signée.
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