L'organisation climatique britannique préconise que le secte...

Les négociations de Copenhague devront inclure un accord international sur l'aviation, si le monde veut tenir ses promesses pour limiter le réchauffement de la planète. C'est la recommandation envoyée ce matin au gouvernement britannique par son propre organisme climatique, le Committee on Climate Change (CCC).« L'aviation sera en discussion à Copenhague, mais il n'est pas certain qu'elle fasse partie d'un éventuel accord, explique David Kennedy, son directeur. Si ce n'est pas le cas, cela laissera un énorme trou, qui risque d'avoir des conséquences très négatives pour les émissions de CO2 à travers le monde. »Le CCC estime que les pays développés doivent faire revenir, d'ici à 2050, leurs émissions provenant de l'aviation à leur niveau de 2005. Mais, même si cet objectif est atteint, cela rend l'objectif global de baisse des émissions de gaz à effet de serre (80 % d'ici à 2050 en Grande-Bretagne) très difficile à tenir : les autres secteurs devraient alors réduire leurs émissions de 90 %.Concrètement, comment réduire l'impact environnemental de l'aviation ? Le CCC recommande un accord international concernant toutes les compagnies et tous les vols (et non plus seulement les vols intra-européens à partir de 2012 puis ceux décollant ou atterrissant dans l'Union européenne à partir de 2013, comme cela est actuellement prévu). Il admet cependant que les vols entre pays émergents ? moins du tiers de la circulation aérienne mondiale ? soient exclus de cet accord, du moins dans un premier temps.pas de quota gratuitÀ défaut d'un tel accord, il demande aux Européens d'aller plus loin que ce qu'ils ont déjà décidé, à savoir l'inclusion de l'aviation dans le système d'échange de quotas de carbone d'ici à 2012 et l'obligation pour les compagnies aériennes d'acheter des quotas. Ainsi, contrairement à ce qui a été fait pour la production d'électricité notamment, le CCC demande à ce qu'aucun quota ne soit donné gratuitement.Le secteur aérien devrait alors acheter aux enchères l'ensemble de ses quotas, ce qui lui coûterait « des dizaines de milliards de livres », selon David Kennedy. Cet argent pourrait être utilisé dans les négociations de Copenhague, par exemple pour contribuer au financement de l'« adaptation » des pays émergents aux conséquences du réchauffement de la planète (construction de barrages contre la hausse des eaux?).Un système d'enchères est-il suffisant ou faudra-t-il limiter le recours à l'aviation ? À court terme, non. « Mais à moyen terme, il est probable qu'il faille restreindre la hausse de la demande », estime David Kennedy. Enfin, s'il est souhaitable, un tel accord international est-il réaliste ? « Ce sera dur, reconnaît David Kennedy. Mais notre rôle n'est pas de conseiller le gouvernement britannique sur les négociations. Il est d'indiquer de façon indépendante ce que la science nous dicte. » nClimat : Copenhague devra inclure l'aviatio
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