La majorité accueille mal les projets de réforme du bouclier fiscal

S'il s'agissait seulement d'envoyer un signal à la veille des manifestations contre la réforme des retraites, la sortie du secrétaire général de l'Elysée, Glaude Guéant, sera sans conséquences. En revanche, si le chef de l'Etat a vraiment l'intention de réformer le bouclier fiscal comme l'a suggéré dimanche son collaborateur, en exigeant des bénéficiaires un investissement dans les PME, la donne risque de se compliquer. Car les parlementaires de la majorité, en pointe sur les sujets fiscaux, accueillent plutôt mal les pistes évoquées. « On va créer une niche dans la niche que représente le bouclier fiscal, ce n'est pas possible », estime le rapporteur général du budget au Sénat, Philippe Marini (UMP). « Le bouclier fiscal n'est pas amendable », tranche le sénateur. « Il faut le garder tel quel ou le supprimer. Si on le supprime, c'est qu'on met fin aussi à l'ISF. Sinon, cela revient à envoyer un signal très négatif aux contribuables. » Bref, le projet évoqué par l'Elysée ne serait, aux dires de Philippe Marini, qu'une « béquille assez dérisoire ».« tourner en rond »Son homologue à l'Assemblée nationale, Gilles Carrez, se montre plus modéré dans l'expression. Mais il se dit « réserv頻, soulignant que la seule vraie solution consiste à supprimer l'ISF, tout en augmentant, en contrepartie, l'impôt sur le revenu, et certains impôts sur le patrimoine. Une vaste réforme, que l'éxécutif exclut à ce stade « Le risque, actuellement, en matière fiscale, est de tourner en rond », souligne le député UMP. « Où est la ligne directrice ? » s'interroge-t-il. Ancien président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, vice-président de l'UMP, Pierre Méhaignerie est également défavorable au projet. « Ce que j'en pense ? Pas beaucoup de bien », dit-il. « On est dans la compléxité, pas dans la simplification. » Et de relancer le débat sur la suppression de l'ISF : « Nous avons un levier, avec le rapprochement franco-allemand, pour mieux faire correspondre nos fiscalités respectives.
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