Zapatero contraint d'augmenter les impôts

EspagneLes grandes man?uvres ont commencé en Espagne pour le budget de 2010, qui s'annonce très délicat. D'abord parce qu'il doit contribuer à résorber un déficit qui dépassera cette année la prévision officielle de 9,5 % du PIB. Et ensuite parce que les socialistes, qui ne disposent que de la majorité relative au Congrès, n'ont pas établi d'alliance parlementaire stable.Quels soutiens rechercher pour obtenir l'approbation des comptes publics?? La politique fiscale sera à cet égard décisive. José Luis Rodríguez Zapatero a répété qu'il ne sabrerait pas dans les dépenses sociales?: il a annoncé dimanche une nouvelle hausse des retraites minimales, quelques jours après avoir augmenté les aides aux chômeurs de longue durée. Aussi faudra-t-il bien accroître certains impôts de manière « limitée » et « temporaire », selon ses termes. Une décision qui lui aliène toutefois l'appui traditionnel de la coalition catalane de centre droit CiU.Reste l'option d'une alliance des socialistes avec diverses petites formations de gauche, favorables à une hausse de la pression fiscale ? qui reste inférieure en Espagne à la moyenne communautaire, avec 32,8 % du PIB en 2008. Le président du gouvernement a laissé entendre qu'il serait en faveur d'une augmentation de l'effort fiscal portant sur les revenus du capital, assujettis à un taux unique de 18 %. Mais selon les derniers chiffres disponibles, ceux de 2007, le recouvrement lié à ce type d'impôts a représenté à peine 0,8 % du PIB, une goutte d'eau face à l'ampleur du déficit actuel. réticence Le gouvernement envisage donc d'y ajouter la suppression de divers dégrèvements, dont la restitution fiscale de 400 euros à tous les contribuables mise en ?uvre par l'ancien ministre, Pedro Solbes. Reste aussi l'arme de la TVA, dont le taux moyen, 16 %, est inférieur à la moyenne communautaire.Mais les potentiels alliés de gauche des socialistes réclament davantage, comme l'introduction de taxes de caractère écologique. La tâche est donc ardue pour les socialistes, face à une opinion publique réticente qui ne veut pas entendre parler d'accroissement de la pression fiscale. Thierry Maliniak, à Madrid
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