Septembre noir pour les compagnies européennes

AérienAvant l'été, les compagnies aériennes l'espéraient. Le mois de septembre pourrait être celui de la reprise, les entreprises ne pouvant pas priver de déplacements leurs collaborateurs infiniment. Il n'en a rien été. Les résultats de trafic annoncés par les compagnies aériennes ces 48 dernières heures sont catastrophiques : ? 17,7 % pour le groupe scandinave SAS, ? 14 % pour la finlandaise Finnair, ? 3,7 % pour Air France-KLM. Et ce, alors que la base de comparaison pouvait atténuer la baisse de trafic, dans la mesure où septembre 2008 correspondait au premier mois réellement impacté par la crise.« Le mois de septembre a été mauvais », a confirmé le directeur général adjoint d'Aéroports de Parise Paris, Bernard Cathelain, lors d'un colloque sur les défis des aéroports. La baisse de trafic ne serait pas dramatique si elle s'accompagnait d'une bonne tenue de la recette obtenue pour chaque siège kilomètre offert (recette unitaire). Or, après avoir cessé de se dégrader en août chez certains groupes comme Air France-KLM, cet indicateur de rentabilité est revenu, en septembre, à son niveau d'avant l'été. « La recette unitaire est sous pression », indique-t-on chez SAS. Les difficultés de ces compagnies traditionnelles sont amplifiées par la concurrence des grandes compagnies à bas prix qui résistent à la crise. Ryanair a annoncé un bond de son trafic de 17 % en septembre.supressions de postesRésultat, les annonces de mesures de baisse de coûts et les initiatives pour augmenter les recettes se multiplient. À eux deux, British Airways et Aer Lingus ont annoncé 2.000 suppressions de postes. SAS cherche à réduire de 20 % les salaires et les retraites de son personnel de cabine pour économiser 194 millions d'euros. En vain jusqu'ici. À l'inverse, pour augmenter le chiffre d'affaires, la vente de services payants se multiplie (voir « La Tribune » du 7 octobre). Iberia envisage à son tour de facturer l'enregistrement des bagages. Selon le directeur général adjoint d'Air France, Michel Eymeriat, ces ventes « pourraient à terme représenter jusqu'à 10 % du chiffre d'affaires des compagnies ». Soit 2,5 milliards d'euros environ pour les plus importantes. F. G.résultats, les initiatives pour augmenter les recettes se multiplient.
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